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Description: Résumé Introduction : En Suisse les jeunes adultes ayant vécu un placement en foyer, également appelé-e-s care leavers, doivent quitter les dispositifs d’aide à leurs 18 ans ou peu après. Iéls perdent alors de nombreuses sources de soutien. Celleux-ci sont prétérité-e-s par des parcours de vie parsemés d’embûches et par des contextes de vie défavorables à leur développement. A leur sortie des institutions certain-e-s se retrouvent ainsi seul-e-s, traversent des périodes d’itinérance ou encore s’endettent. Parmi d’autres services, les lignes du 143 (Main Tendue) et du 147 (Pro Juventute) visent à écouter, soutenir, conseiller ou orienter gratuitement et anonymement leurs appelant-e-s. Cette aide est accessible à tout moment dans toute la Suisse. Nos expériences et nos lectures nous font penser qu’ils seraient bénéfiques aux care leavers confronté-e-s à ces 3 problématiques et qu’ils sont encore peu utilisés. Nous avons donc décidé d’approfondir les raisons du non-recours aux lignes d’aide du 143 et du 147 chez les care-leavers vaudois au moyen de méthodes qualitatives. Méthode de recherche : D’octobre 2021 à janvier 2022 nous avons diffusé des flyers et des invitations à participer à notre étude (contacts avec des foyers, le service des curatelles, nos anciens et anciennes collègues, affiches dans des lieux publics, annonces, etc.). 3 care leavers âgé-e-s de 21 à 23 ans ont accepté de participer à des entretiens individuels. Nous leur avons présenté 3 situations-scénarios en leur demandant pourquoi iéls contacteraient ou non le 143 / 147 et comment iéls chercheraient des solutions ou de l’aide. Leurs connaissances et leurs représentations générales des deux lignes d’aide ont également été explorées. Nous avons enfin réalisé une analyse thématique de leurs réponses et de nos notes personnelles. Résultats et analyses : Nous avons fait émerger des entretiens les motifs de non-recours à l’aide téléphonique suivants : Le contexte de vie en foyer est peu favorable aux apprentissages, une faible sensibilisation aux lignes d’aide du 143 / 147 est offerte en foyer et est associée à des méconnaissances sur ces services, le focus est mis sur l’indépendance sans recourir à l’aide durant le placement et les jeunes préfèrent recourir directement à des services plus spécialisés ou à des proches pour résoudre leurs défis. Conclusion : Nous terminons par une conclusion visant les éducateurs, éducatrices, les care leavers, le 143 / 147, les chercheurs, chercheuses en travail social et les autorités politiques. Mots-clés : aide téléphonique, jeunes adultes, non-recours, foyers éducatifs, placement en institution