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![SNLFlogo][1] >**Bienvenue sur le site de dépôt et de consultation des communications orales et affichées de la **44ème Journée de Printemps** de la Société de Neuropsychologie de Langue Française.** Sur ce site associé à notre congrès virtuel du 29 mai 2020, vous pouvez consulter les communications (composantes POSTERS et COMMUNICATIONS ORALES). Via le programme listé ci-dessous, vous trouvez les fichiers de présentation associés à chaque communication (si disponibles). Il suffit de cliquer sur le titre de chaque communication pour accéder à la présentation, la télécharger et l'ouvrir sur votre ordinateur. Pour les posters, les fichiers sont en format pdf ou an format power-point, avec ou sans commentaire audio. Ouvrez simplement le fichier power point en mode diaporama et le présentateur vous fera une présentation orale du poster si un commentaire audio a été intégré. **IMPORTANT: POUR UNE VISUALISATION OPTIMALE, VEUILLEZ TELECHARGER LES FICHIERS ET LES VISIONNER A PARTIR DE VOTRE ORDINATEUR.** >>**AVERTISSEMENT: Tous les fichiers téléchargés restent la propriété des auteurs et ne peuvent être utilisés d'aucune façon sans leur autorisation explicite.** ---------- ## **PROGRAMME** ---------- >**9h45-10h00** Ouverture de la journée et mot du Président de la SNLF ---------- >**COMMUNICATIONS ORALES** **10h00-10h15** [Suivez mon regard : vers une utilisation de l’eye-tracking en pratique clinique courante dans l’évaluation de l’héminégligence.][2] *G Wauquiez, F Billebeau (Dijon)* <h6>La négligence spatiale unilatérale (NSU) est un syndrome très fréquent en cas d’atteinte cérébrale hémisphérique droite. Actuellement, les praticiens utilisent principalement des épreuves papier/crayon pour rechercher la présence d’une NSU. Néanmoins, ces méthodes d’évaluation ne font pas consensus (Azouvi et al. 2002). L’eye-tracking est une méthode d’enregistrement de l’activité oculomotrice faisant l’objet de nombreuses publications dans le domaine de la NSU (Müri et al. 2009). Toutefois, cette technique est encore peu utilisée en pratique clinique en l’absence de procédure adaptée, du fait de la complexité et du coût du matériel. Delazer et al. (2018) ont récemment publié un protocole d’évaluation de l’héminégligence via un dispositif d’eye tracking qui semble applicable sur le terrain. Nous avons cherché à répliquer les résultats de cette équipe en proposant à une série de patients une procédure simplifiée de ce protocole sur un matériel d’eye-tracking abordable, dans l’optique de confirmer la faisabilité et l'intérêt de ce type d’outil en pratique clinique courante. Nous avons récolté des données auprès de 10 patients admis consécutivement dans un service de rééducation neurologique pour lesquels se posait la question d’une potentielle NSU gauche suite à une lésion hémisphérique droite. Les épreuves habituellement utilisées pour détecter la NSU (bissection de ligne, recherche de cibles, copie de figure de Rey et lecture de texte) ont été administrées aux patients. Nous leurs avons également proposé une procédure simplifiée du protocole de Delazer consistant à explorer librement une image pendant 10 secondes avec enregistrement de l’activité oculomotrice. Un “index spatial” permettant de rendre compte de la présence d’un éventuel biais d'exploration spatial a ensuite été calculé (nombre de fixations (Droite-Gauche)/(Droite+Gauche)). La concordance entre les capacités de détection d’une NSU par les épreuves classiques et par l’index spatial a été évaluée en appliquant un coefficient κ de Cohen. D’autres analyses complémentaires sont en cours. Nos résultats montrent de bons signes de concordance entre les deux méthodes d’évaluation, avec un K de Cohen à 0.74 pour les capacités de détection de la NSU. Nos données tendent à confirmer la faisabilité et l'intérêt de l’utilisation de l’eye-tracking dans l’évaluation de la NSU en pratique clinique courante, selon une procédure simplifiée inspirée de Delazer et al. (2018) réalisée avec un matériel abordable. La validation d’un outil de ce type à destination des praticiens semble ainsi tout à fait envisageable.</h6> **10h15-10h30** [REALSoCog, tâche de situations sociales en réalité virtuelle: étude pilote en population générale et application chez 2 patients présentant des troubles des comportements sociaux.][3] *EF Msika, N Ehrlé, A Gaston-Bellegarde, P Piolino, P Narme (Paris, Reims)* <h6> S’il est désormais établi que des perturbations de la sociocognition sont fréquemment observés en neurologie et contribuent à l’apparition de troubles des conduites sociales leur évaluation reste insuffisante. Afin de répondre aux limites des outils existants, une nouvelle épreuve de réalité virtuelle a été développée pour aider au repérage de patients présentant des comportements sociaux inadaptés dans la vie quotidienne. Les participants naviguaient dans une ville virtuelle, rencontrant des saynètes sociales dont ils devaient juger le caractère approprié/inapproprié. Les situations inappropriées mettaient en scène des transgressions (morales ou conventionnelles) pouvant susciter de l’empathie. Pour chaque situation, plusieurs questions permettaient d’évaluer les capacités de détection du caractère approprié/inapproprié des situations, la théorie de l’esprit (TDE ; cognitive et affectie), l’empathie (tendance à se sentir concerné ; à ressentir soi-même une émotion), et la propension à l’action. Une étude pilote a été conduite chez 47 adultes (24,8 +- 4,6 ans), 45 personnes âgées (72,3 +- 6,5 ans) et 2 patients : SL, 41 ans (traumatisme crânien grave avec séquelles frontales) et DP, 66 ans (maladie d’Alzheimer atypique à entrée comportementale). Les performances des patients ont été comparées à celles de leur groupe d’âge, grâce à des tests t de Crawford. Les résultats montrent une baisse des capacités d’empathie et de TDE dans le vieillissement normal, en l’absence de modification des capacités à détecter les situations inappropriées ou de la propension à l’action. Chez les patients, malgré une préservation des capacités de détection des situations inappropriées et de TDE, il existe (i) une incongruence entre l’émotion ressentie et celle attribuée à autrui ; (ii) une franche augmentation de la propension à l’action, a fortiori face aux situations pourtant appropriées. Cette étude pilote suggère que REALSoCog permet (i) de répliquer le déclin lié à l’âge de certaines capacités sociocognitives rapporté dans la littérature ; (ii) de mettre en évidence des perturbations sociocognitives chez deux patients présentant des troubles des conduites sociales d’origine neurologique. La mesure de la propension à l’action semble être un indicateur particulièrement pertinent, non mesuré par les outils classiques. Les perspectives d’évolution de l’épreuve et ses applications seront discutées. </h6> **10h30-10h45** [In medio stat virtus – un niveau moyen d’attention améliore l’encodage en mémoire.][4] *P Blondé, M Sperduti, D Makowski, P Piolino (Paris)* <h6> L’encodage en mémoire épisodique est particulièrement dépendant de la disponibilité des ressources attentionnelles. L’une des sources les plus courantes de variation attentionnelle est le vagabondage de l’esprit (mind wandering) (Killingsworth & Gilbert, 2010), qui correspond à un changement d’orientation du focus attentionnel depuis la tâche en cours (ex : être attentif lors d’un cours ou surveiller un panneau de contrôle) vers des pensées sans lien avec cette tâche (ex : penser à ce que l’on fera ce soir, imaginer un scenario, etc…). Peu d’études, cependant, ont testé le lien entre mind wandering et encodage en mémoire, et celles l’ayant testé utilisent des mesures relativement superficielles et prennent toujours place dans un contexte de laboratoire (Riby, Smallwood, & Gunn, 2008; Risko, Anderson, Sarwal, Engelhardt, & Kingstone, 2012). Le but de la présente étude est donc d’étudier de manière systématique l’influence du mind wandering pendant l’encodage sur les performances en mémoire épisodique, et ce en situation écologique. Cinquante-deux participants ont été recrutés pour réaliser une tâche de navigation en environnement virtuel. Durant leur parcours, ils ont pu assister à différentes scènes qui, sans qu’ils en soient informés, serviraient plus tard d’item-cibles lors d’une tâche de reconnaissance couplée à un paradigme Remember-Know-Guess. Chaque scène déclenchait l’apparition, après un délai variable, d’une sonde de pensée évaluant le niveau de mind wandering sur une échelle allant de 0 « Je suis totalement concentré sur l’environnement » à 10 « Je suis totalement concentré sur mes pensées ». Nos résultats indiquent qu’une relation quadratique, en forme de U inversé, est présente entre le niveau de mind wandering à l’encodage et la probabilité de donner une réponse Remember lors de la reconnaissance de la scène. Ainsi, plus le niveau de mind wandering est moyen, plus la probabilité d’avoir une reconnaissance basée sur la recollection (être capable de revivre la scène comme si on y était) est haute. Ce résultat indique donc que, dans un environnement complexe, le fait d’être distrait par des pensées sans lien avec la tâche diminue la qualité de l’encodage tout autant que le fait d’être trop focalisé. Un état d’attention moyen, ni trop concentré, ni trop distrait, permettrait donc un meilleur traitement global de l’environnement conduisant à une meilleure mémorisation. </h6> **10h45-11h00** [Evaluation on-line des capacités métacognitives chez des patients cérébrolésés: intérêt des mesures d'estimation de performance.][5] *C Gilles, D Le Gall, C Lancelot (Angers)* <h6> Les altérations métacognitives, principalement évaluées par questionnaires, sont connues de la littérature dans la lésion cérébrale acquise (Toglia et Kirk, 2000). En revanche, très peu d’outils de mesure permettent l'évaluation de la conscience métacognitive, "on line", pendant la passation d'un test cognitif (Quiles et al, 2019). L'objectif de cette étude et de mettre en évidence l'évolution des estimations de performances chez des patients cérébrolésés évalués en UEROS, au cours d'une tâche métacognitive. Quatre tâches cognitives (mémoire verbale, mémoire visuelle, attention visuelle et reconnaissance d'émotions) ont été proposées à 18 sujets cérébrolésés. Les sujets devaient prédire leurs performances avant la présentation du matériel, après la présentation du matériel et à l'issue de la réalisation de la tâche. Des indices de précision (score de différence consistant à soustraire la performance effective à la prédiction de performance) ont été calculés pour chaque prédiction. Ces indices permettaient d'objectiver le comportement métacognitif des sujets cérébrolésés (surestimations et sous-estimations de performances) en début de tâche, ainsi que l'évolution du comportement métacognitif au cours des tâches proposées. Les scores métacognitifs ont été comparés à l'aide du test de Wilcoxon pour chaque tâche. Les sujets cérébrolésés ont manifesté davantage de comportements de sous-estimations de performances au début de la tâche de mémoire verbale et d'attention visuelle. Aucune différence d'estimation de performance n'est mise en évidence pour les tâches de mémoire visuelle et de reconnaissance d'émotions. Ces résultats soulignent le caractère tâche-dépendant des estimations de performances, suggérant le caractère modulaire des capacités métacognitives. Par ailleurs, lors des 2 tâches de mémoire, les sujets cérébrolésés ne parvenaient pas à ajuster leur estimation de performance juste après la présentation des items. En revanche, les sujets cérébrolésés ont fournis une meilleure estimation de leurs performances après la phase de rappel pour la tâche de mémoire verbale et après la phase de reconnaissance pour la tâche de mémoire visuelle. Ces résultats suggèrent l'existence de capacités de régulation métacognitive dès lors que le sujet est confronté à ses performances. L’étude de ces modalités d’évaluation de la conscience métacognitive vient souligner l’importance des mesures d'estimation de performance « on line » au cours de tâches métacognitives. Des études ultérieures sont nécessaires pour valider l'intérêt de ces mesures auprès d'une population non clinique, afin d'explorer plus avant la spécificité des altérations métacognitives dans la lésion cérébrale acquise, du fait de leur retentissement important sur les processus de réadaptation. </h6> **11h00-11h15** [Corrélats neuropsychologiques des limitations d’activité et des restrictions de participation 8 ans après un traumatisme cranio-cérébral sévère : Résultats de l’Etude PariS-TBI.][6] *C Vallat-Azouvi, M Swaenepoël, A Ruet, E Bayen, I Ghout, G Nelson, P Pradat-Diehl, L Meaude, P Aegerter, J Charanton, C Jourdan, P Azouvi (Paris, Boulogne, Montpellier, Garches)* <h6> Les relations entre les déficiences cognitives et le devenir à long terme après un traumatisme cranio-cérébral (TCC) sévère demeurent mal comprises. L'objectif de notre étude était d'aborder cette question dans le cadre d'une étude de cohorte longitudinale menée auprès de patients victime d’un TCC sévère (Etude PariS-TBI)(Jourdan et al., 2016). 86 patients sur 243 survivants ont été évalué huit ans après le TCC. Ils ne différaient pas significativement des patients perdus de vue en termes de gravité initiale du TCC, mais ces derniers étaient plus fréquemment des étudiants ou des chômeurs avant le TCC. L'âge moyen des patients évalués était de 41,9 ans (ET= 13,6), 79 % étaient des hommes et le score initial médian à l'échelle de coma de Glasgow était de 6. Les mesures comprenaient : l'échelle de devenir de Glasgow (GOS-E), des questionnaires d’autonomie fonctionnelle, d’intégration socio-professionnelle, une échelle d’évaluation de l’humeur, une échelle de fatigue subjective et une échelle de qualité de vie. La cognition a été évaluée : i) au moyen de mesures cognitives : rapidité de traitement, mémoire verbale, flexibilité, planification et multitâche ; ii) au moyen de questionnaires renseignés par le patient et un proche (Dysexecutive Questionnaire (DEX) et questionnaire BICoQ) portant sur les plaintes et difficultés cognitives. Nous n’avons pas retrouvé de corrélation significative entre les mesures initiales de la gravité du TCC et les résultats aux tests neuropsychologiques. Après correction statistique pour comparaisons multiples, l'humeur, la fatigue et la qualité de vie subjective n’apparaissaient que très peu liées aux tests cognitifs (à l'exception de la vitesse de traitement), mais étaient significativement liées aux scores des patients au questionnaire DEX et au BICoQ. Cependant, les tests cognitifs (en particulier la vitesse de traitement et la mémoire verbale) et les questionnaires de plaintes cognitives étaient significativement liés à l'indépendance fonctionnelle, au GOS-E et à l'emploi. Une analyse de régression a montré que la cognition avait un impact significatif sur les limitations d’activité, au-delà de l'effet des mesures démographiques et de la gravité initiale du TCC. Le TMT-A était le meilleur prédicteur d’incapacité, en plus du niveau d’études. Les troubles cognitifs, en particulier le ralentissement et les déficits de mémoire verbale à long terme, évalués au moyen de tests neuropsychologiques ou de questionnaires subjectifs, étaient des indicateurs significatifs du devenir fonctionnel et des limitations d’activité à long terme après un TCC sévère, au-delà des mesures démographiques ou de gravité initiale des blessures. </h6> **11h15-11h30** [Investigation multimodale des capacités d’inhibition dans le vieillissement.][7] *C Grégoire, S Majerus (Liège)* <h6> Le caractère unitaire versus non-unitaire des capacités d’inhibition demeure une question non résolue: les difficultés d’inhibition apparaissant au cours du vieillissement concernent-elles tous les domaines (informations langagières, visuelles,…) ou sont-elles plus importantes dans certains domaines (langage) que d’autres (informations visuelles) ? Cette étude examine la nature des capacités d’inhibition en étudiant les capacités d’inhibition à travers trois domaines (visuel, sémantique, phonologique) via un paradigme de mémoire à court-terme, et ceci auprès de sujets adultes jeunes et âgés. 24 adultes jeunes (20-40 ans) et 24 adultes âgés (60-80 ans) réalisaient une tâche d’inhibition consistant à mémoriser des séries de 4 informations (verbales ou visuelles) et ensuite à décider si un item-test faisait bien partie des informations à mémoriser ; les items-tests à rejeter sont soit des items « neutres » qui ne sont pas présents dans liste, soit des items très proches d’un des 4 stimuli-cibles au niveau phonologique (e.g. dessert-désert), sémantique (e.g. lettre-timbre) ou visuel (e.g. -) dans la liste à mémoriser (essais « inhibition »). Le coût de l’inhibition était calculé en soustrayant les performances moyennes (temps de réponse (TR), réponses correctes (RC)) pour les essais « neutres » à celles des essais « inhibition », et ceci de manière séparée pour les essais visuels, phonologiques et sémantiques. A l’aide de statistiques à inférence bayésienne, nous avons observé que les adultes âgés présentaient des capacités d’inhibition réduites dans la condition phonologique (RC, BF10 = 45,44 ; TR, BF10 = 0,52) par rapport aux adultes jeunes tandis qu’ils présentaient un coût d’inhibition similaire à celui des jeunes dans les modalités sémantique (RC, BF10 = 0,38; TR, BF10 = 0,37) et visuelle (RC, BF10 = 0.29 ; TR, BF10 = 0,96). Ces résultats ne peuvent pas être expliqués par des déficits auditifs ou de perception phonologique, les deux groupes ne différant pas pour une tâche de répétition de non-mots (BF01=3,40). Ces résultats rejoignent ceux d’études précédentes mettant en évidence un déficit d’inhibition verbale chez les adultes âgés par rapport aux adultes jeunes. Cependant, ce déficit semble être spécifique à la modalité phonologique et n’apparait pas pour d’autres informations verbales (sémantiques) ni pour des informations non-langagières alors qu’exactement le même type de tâche a été utilisé pour les trois types d’informations. Les adultes âgés présentent donc un coût d’inhibition plus important que les adultes jeunes lorsqu’ils doivent spécifiquement traiter l’information phonologique, remettant en question l’existence d’un déficit inhibiteur plus général dans le vieillissement normal. </h6> ---------- **11h30-11h45** Pause ---------- >**11h45-12h15** [***HOMMAGE A MARTIAL VAN DER LINDEN***][8], *Philippe Azouvi (président de la SNLF)* **témoignages par Anne-Claude Juillerat et [Tarek Bellaj][9]** ---------- **12h15-12h30** Pause ---------- >**SESSION POSTER** **12h30-13h30** Discussion avec les présentateurs des posters (**voir la liste des posters ci-dessous**) ---------- >**CONFERENCE INVITEE** **13h30-14h05** [La téléneuropsychologie : un outil pour l'évaluation et la prise en charge des troubles cognitifs à distance ?][10] *Philippe Allain (Université d’Angers).* ---------- **14h05-14h15** Pause ---------- >**COMMUNICATIONS ORALES** **14h15-14h30** [Le Mini Cognitive Evaluation (MCE), un nouveau test de repérage dans les maladies cérébrovasculaires.][11] *M Sardi, S Wannepain, A Routier, O Godefroy, M Roussel (Nice, Amiens)* <h6> Problème de santé publique, la pathologie neurovasculaire fait l’objet de nombreuses études. Le profil des troubles cognitifs dus à un accident vasculaire cérébral (AVC) a été identifié et de nombreuses recommandations ont été faites pour leurs diagnostics. La littérature a mis en évidence que les tests de repérage couramment utilisés, le Mini-Mental State Examination (MMSE ; Folstein, Folstein & McHugh, 1975 ; Kalafat, Hugonot-Diener & Poitrenaud, 2004) et le Montreal Cognitive Assessment (MoCA ; Nasreddine et al., 2005), ne sont pas les plus adaptés pour le dépistage de ces troubles cognitifs vasculaires, en référence au bilan neuropsychologique (Lees et al., 2014). la présente étude se propose de réaliser les premières analyses d’un nouveau test de repérage, le Minimal Cognitive Evaluation (MCE), mis au point par Roussel et Godefroy (2019). 101 participants, 31 patients « AVC » et 70 participants contrôles, ont été évalués au MMSE, au MoCA et au MCE. Les patients ont également effectué un bilan neuropsychologique adapté de la GRECOGVASC. Les analyses statistiques sont une analyse descriptive sur les scores au MCE pour les deux groupes ; des analyses de corrélations de Pearson et de Spearman pour étudier la relation entre les facteurs sociodémographiques (âge et NSC) et le score total au MCE chez les participants contrôles et les relations entre les scores par domaines homologues (visuo-constructif, langage, mémoire, fonctions exécutives, rapidité de l’action et score global) du MCE et du bilan neuropsychologique de référence ; une analyse de comparaison des performances (score global) obtenues aux trois tests de repérage de 30 patients et 30 sujets contrôles appariés par l’âge et le NSC grâce à une MANOVA et une analyse des courbes ROC pour examiner les capacités de discrimination des trois tests de repérage entre patients et sujets contrôles. Les résultats ont mis en évidence une bonne acceptabilité et faisabilité du MCE ; des corrélations significatives entre les facteurs sociodémographiques et les performances au MCE ; une concordance entre les performances au MCE et le score total et par domaine homologue du bilan neuropsychologique, à l’exception des fonctions exécutives ; une meilleure discrimination du MCE comparativement au MMSE et au MoCA. Cette étude exploratoire a pu montrer l’intérêt de l’élaboration du MCE et de son utilisation dans le cadre de la pathologie cérébrovasculaire. </h6> **14h30-14h45** [Les relations thématiques : ces îlots de connaissances résiduelles dans le syndrome de démence sémantique.][12] *C Merck, A Noël, E Jamet, M Robert, A Salmon, S Belliard, S Kalénine (Rennes, Caen, Lille)* <h6> La démence sémantique (DS) constitue l’un des modèles cliniques de prédilection pour explorer et affiner nos connaissances sur l’organisation des connaissances sémantiques. Nous présentons ici deux études successives explorant, dans cette affection, deux types de relations sémantiques reposant sur des systèmes sémantiques distincts: le taxonomique et le thématique. Dans une première étude (Merck et al., 2019), nous avons proposé une tâche explicite d’appariement sémantique d’images partageant soit une relation taxonomique, soit une relation thématique à 10 patients DS, 10 patients atteints d’une maladie d’Alzheimer et 20 sujets contrôles. Dans une seconde étude, nous avons employé une tâche simple d'appariement mot-images (the visual world paradigm, VWP), associé à des enregistrements de mouvements oculaires, pour obtenir une mesure implicite, fine et tenant compte du décours temporel du traitement sémantique. Neuf patients DS et 15 contrôles ont réalisé cette épreuve dans laquelle ils devaient identifier une cible parmi des distracteurs sémantiquement liés (taxonomiquement ou thématiquement) et des distracteurs non reliés. Au moyen de ces deux paradigmes, nous avons démontré que les patients DS présentaient des patterns de performances spécifiques, avec une relative préservation des connaissances thématiques par rapport aux connaissances taxonomiques. Par ailleurs, les patients DS se sont montrés plus sensibles que les contrôles aux relations thématiques dans la mesure où ils ont présenté davantage de fixations oculaires sur ces distracteurs sémantiques avant l'identification des cibles. Ces résultats plaident en faveur : 1/ de perturbations sémantiques hétérogènes dans la DS ; 2/ de l'existence de deux systèmes sémantiques distincts sur le plan neuroanatomique et fonctionnel. Ces résultats sont également compatibles avec l'hypothèse d'un déséquilibre sémantique entre ces deux systèmes de relations, prédisant la surutilisation de relations thématiques au fur et à mesure de l'évolution de la maladie et de l'effondrement du système de relations taxonomiques. Enfin, nous concluons que ces connaissances sémantiques résiduelles - activées de manière exagérée dans la DS - pourraient certainement exercer une influence sous-estimée dans la capacité des patients à gérer certaines activités de la vie quotidienne. </h6> **14h45-15h00** [De la norme au profil cognitif : Que penser du score faible !][13] *M Binétruy, G Chopard, G Sylvestre, A Meyer, P Vandel, E Magnin, J Galmiche (Besançon)* <h6> L’évaluation neuropsychologique de l’adulte jeune est devenue essentielle et est largement réalisée dans le cadre de pathologies diverses. Cette évaluation requière l’utilisation de données normatives établies chez le sujet jeune. Pour ce faire, les cliniciens utilisent plusieurs tests, normés chacun de manière isolée sur des échantillons différents, et utilisant également des cut-off différents. Cela pose le problème qu’une performance peut être considérée comme normale ou déficitaire selon les normes utilisées. Le fait qu’un sujet sain obtienne des performances faibles lors de la passation d’une batterie de tests est bien établi. Par conséquent, il devient nécessaire d’estimer la répartition de ces performances faibles afin de réduire le risque de faux positifs amenant à un sur-diagnostic de troubles cognitifs. En s’appuyant sur la batterie RAPID-II, l’objectif de cette présentation est de rendre compte de la proportion d’adultes sains obtenant des scores faibles à cette batterie et de discuter de leur interprétation en termes de profil cognitif. La batterie RAPID-II a été étalonnée chez 335 sujets sains, répartis en 3 groupes d’âge sur deux niveaux d’éducation. Les 5ème, 25ème, 50ème et 75ème percentiles ont été calculés pour les 6 groupes sur 44 scores. Un score faible est défini comme inférieur ou égal au 5ème percentile et la fréquence des scores faibles a été calculée en examinant simultanément les 33 scores primaires. De plus, le pourcentage des scores faibles a été calculé en combinant deux par deux chaque score sur l’ensemble de l’échantillon. Les données montrent que 59,4% des sujets de l’échantillon complet obtiennent au moins une ou plus performances faibles. L’analyse des combinaisons de deux scores montre que 96% d’entre elles aboutissent à un taux de faux positifs inférieur à 2%. La présence de scores faibles est très fréquente chez les sujets jeunes. Elle est d’autant plus évidente lorsque les performances sont analysées une à une et n’indique pas nécessairement l’existence de troubles cognitifs. Les combinaisons de deux scores peuvent être une voie intéressante pour améliorer l’interprétation des scores faibles et établir un profil cognitif plus précis. </h6> **15h00-15h15** [Phénotypage des troubles cognitifs chez les patients adultes atteints d'encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC).][14] *M Aoun Sebaiti, Y Gounden, Mathieu Hainselin, François Jérôme Authier (Amiens, Créteil)* <h6>Objectif - Les plaintes cognitives sont l'un des symptômes les plus courants et les plus invalidants associés à l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) (1,2). Dans cette étude, nous avons évalué rétrospectivement les résultats de l’évaluation neuropsychologique de patients EM/SFC afin de déterminer le profil cognitif associé à l'EM/SFC. Participants et méthode - 141 patients EM/SFC ont été inclus. La batterie de tests utilisée évalue les processus exécutifs et attentionnels (empans envers, TMT, Stroop, fluences P et Animaux, Figure de Rey (copie), barrages de Zazzo), mnésiques (empans endroits, RL/RI 16, Figure complexe de Rey (rappel), les fonctions instrumentales (praxies, DO80, l’écoute dichotique (conditions mots et des phrases), la douleur et la fatigue (EVA) et la dépression (BDI-II). Résultats - Quatre profils cognitifs ont émergé: Profil 1 (n = 12/141) : pas de déficit cognitif ni faiblesse, à l'exception d'un ralentissement spécifique de la vitesse de lecture chez 1/3 des patients; Profil 2 (n = 52/141) : faiblesse (score < - 1 SD) concernant l'attention sélective visuelle, la mémoire visuelle immédiate et un ralentissement spécifique de la vitesse de lecture; Profil 3 (n = 53/141) : score pathologique (<-1,65 SD) aux tests évaluant l'attention sélective visuelle, l'inhibition cognitive et la vitesse de lecture ainsi qu’une faiblesse en mémoire immédiate visuelle et en flexibilité mentale ; Profil 4 (n = 24/141) : troubles en mémoire épisodique verbale (stockage et consolidation), de l’attention sélective en entrée visuelle et un ralentissement spécifique de la vitesse de lecture. On constate également une faiblesse concernant la mémoire immédiate visuelle, l'attention auditive, la flexibilité mentale, l'inhibition cognitive et la génération d'informations. Conclusion - Les troubles cognitifs chez les patients EM/SFC s’inscrivent dans un cadre sémiologique restreint, caractérisé par un socle commun (ralentissement de la vitesse de lecture, troubles de l'attention sélective en entrée visuelle et de la mémoire immédiate visuelle) et pouvant s’étendre à une altération des fonctions exécutives et de la mémoire épisodique, mais excluant strictement toute altération des fonctions instrumentales. Un tel bilan spécialisé est nécessaire pour le diagnostic et la prise en charge de ces patients. </h6> **15h15-15h30** Les troubles du comportement chez les traumatisés crânio-cérébraux (TCC) vivant à domicile: identifier et comprendre les processus d’adaptation quotidiens des proche aidants – résultats préliminaires. *C Hendryckx, G Thibault, N Gosselin, E Nalders, R MacDonald, M Couture, T Damianakis, N Lamothe, C Lemsky, M.C. Ouellet, C Bottari (Montréal, Toronto, Windsor, Québec)* <h6>Introduction: Les troubles comportementaux, comme l’agressivité verbale ou les comportements sociaux inappropriés, touchent de 48 à 70% des personnes ayant subi un traumatisme crânio-cérébral (TCC). Ces comportements problématiques augmentent le fardeau et l’épuisement du proche aidant, diminuant leur qualité de vie et leur santé. On rapporte notamment une détresse psychologique, émotionnelle et un isolement social chez ces derniers. Malgré la place omniprésente de cette problématique dans la vie d’une personne avec TCC et de son entourage, les enjeux psychosociaux, l’adaptation ainsi que le soutien aux proches sont sous-investigués. Il est donc nécessaire de cerner exactement comment les déficiences sociocognitives influencent les aidants familiaux et les processus par lesquels ceux-ci s’adaptent. Objectifs: Identifier les comportements considérés comme problématiques par les proches aidants chez les personnes avec TCC à qui ils fournissent une aide. Décrire les stratégies mises en place par les aidants pour gérer et s’adapter aux comportements identifiés. Méthode: Des entrevues semi-structurées individuelles ont été réalisées avec des personnes TCC et des proches aidants. Les enregistrements de ces entrevues ont été retranscrits par écrit. La lecture des verbatims a permis la création d’une liste de codes, correspondant aux éléments clés des entrevues. Ces codes ont ensuite été regroupés dans une matrice de thèmes principaux. Les entrevues ont été analysées selon la technique qualitative de Miles, Huberman et Saldana (2014). Résultats: Nos résultats préliminaires ciblent les comportements que les aidants identifient comme problématiques : agressivité verbale et/ou physique, désinhibition, gestion émotionnelle, interactions sociales inadéquates, achats compulsifs, apathie, consommation, … Les stratégies pour s’adapter à ces comportements peuvent être développées a priori (anticiper ou éviter les situations pouvant déclencher un comportement) ou a posteriori (retrait de la situation, communication sur l’événement, médiation avec les différents acteurs impliqués). Ces stratégies peuvent avoir évolué au cours du temps. Implications: Nos résultats visent à 1) montrer l’épuisement des proches, 2) mettre en lumière les astuces développées de par leur expérience, 3) fournir des pistes pour supporter les proches aidants dans leur rôle.</h6> **15h30-15h45** [Influence du sommeil sur le fonctionnement de la mémoire prospective chez des patientes traitées pour un cancer du sein.][15] *M Duivon, J Perrier, F Joly, F Gernier, C Ory, M Fernette, I Licaj, J Geffrelot, G Emile, D Allouache, C Segura-Djezzar, C Levy, S Polvent, L Raoul, F Viader, F Eustache, G Rauchs, B Desgranges, B Giffard (Caen)* <h6> De nombreuses patientes traitées pour un cancer du sein se plaignent de problèmes mnésiques, en particulier de difficultés à se souvenir d’actions à réaliser ultérieurement (mémoire prospective, MP)1. Ces troubles de MP affectent leur autonomie et leur bien-être. Par ailleurs, des troubles du sommeil sont fréquemment rapportés par les patientes2. Or, le sommeil joue un rôle majeur dans la consolidation mnésique. Ces troubles de MP et de sommeil pourraient être majorés par l’hormonothérapie (HT)3. L’objectif est d’étudier le fonctionnement de la MP en lien avec les modifications du sommeil, chez des patientes traitées par HT pour un cancer du sein. Vingt patientes traitées pour un cancer du sein avec HT et 18 sans HT (en cours d’évaluation), ainsi que 21 sujets sains de même âge et niveau d’étude ont été incluses. La tâche de MP consiste à mémoriser neuf actions à réaliser à un endroit (event-based) ou un horaire (time-based) précis ; après 12h de veille diurne ou de sommeil nocturne, chaque action doit être rappelée au bon moment dans un environnement virtuel. Le sommeil est évalué à l’aide de questionnaires et de la polysomnographie (enregistrement physiologique multimodal). L’analyse préliminaire révèle que les patientes avec HT ont des scores de MP significativement inférieurs à ceux des patientes sans HT et des sujets sains. Les actions sont mieux rappelées après le délai nocturne comparé au délai diurne pour les trois groupes de sujets. Il n’y a pas de différence significative de plaintes de sommeil entre patientes et sujets sains. Cependant, les patientes traitées par HT ont significativement plus de réveils que les sujets sains. Ce nombre d’éveils n’est pas corrélé aux performances de MP des patientes. L’HT semble avoir un impact négatif sur la MP et la qualité de sommeil de patientes traitées pour un cancer du sein. Cependant, les difficultés de rappel de MP ne semblent pas liées à un nombre d’éveils plus important au cours du sommeil. Les résultats présentés à la SNLF porteront sur l’analyse détaillée de la MP, incluant les différentes composantes (prospective, rétrospective) et types d’intentions (event-based liées et non-liées, time-based), de l’ensemble des participantes recrutées. </h6> ---------- **15h45** Clôture de la journée ---------- >LISTE DES POSTERS P1 [**Niveau d’activité physique et gestion des ressources attentionnelles en encodage épisodique chez la personne âgée : étude en réalité virtuelle.**][16] *L Nouvel, R Lepers, B Largant, S Chikhi, E Orriols, A Gaston-Bellegarde, P Piolino, S Blanchet (Paris, Boulogne-Billancourt, Dijon)* <h6> L’activité physique est associée à de nombreux bienfaits sur la santé physique, mentale et cognitive. Chez la personne âgée, les fonctions cognitives bénéficiant des effets de l’activité physique sont également celles vulnérables aux effets du vieillissement, à savoir la mémoire de travail, la mémoire épisodique, et les fonctions exécutives, et en particulier les situations de double-tâche, tels que mis en évidence par des tests cognitifs (Blanchet, Chikhi et Maltais, 2018). La présente étude a évalué les effets de la pratique d’une activité physique intense chez la personne âgée, à travers le modèle des athlètes masters (Lepers et Stapley, 2016), sur la gestion des ressources attentionnelles en encodage en situation relativement écologique avec la technique de réalité virtuelle. Trente-sept participants (15 femmes et 22 hommes) : 19 personnes âgées (72.11 ± 5.21 ans) avec un niveau d’activité physique modéré et 18 athlètes masters (69.39 ± 5.34 ans) ont réalisé une tâche de réalité virtuelle sur ordinateur consistant à mémoriser des évènements en attention pleine ou divisée lors d’un parcours dans une ville virtuelle. La tâche secondaire en attention divisée consistait à identifier des sons vivants ou non-vivants. Les données obtenues à chaque indice de réponse ont été analysées avec une ANOVA à un facteur (Groupe) comme variable intra-sujet, et si besoin d’une analyse post-doc (test de Scheffé et correction de Bonferroni). Lors de la tâche de réalité virtuelle, le score obtenu, notamment au rappel indicé suite à un encodage en attention pleine, était plus élevé (p<0.01) chez les athlètes masters que chez les personnes âgées avec une activité modérée (44±4.6 vs 33.37±7.63). Les athlètes masters traitaient mieux les interférences lors de l’encodage en attention divisée avec de meilleurs scores que les personnes âgées avec une activité modérée, au rappel différé de sons (13.67±4.03 vs 11.68±2.94, p=.003). La pratique d’une activité physique intense chez la personne âgée (ex. athlète master) a un effet positif sur la gestion des interférences et la mémoire épisodique. L’activité physique pratiquée de manière soutenue avec l’âge pourrait être un facteur protecteur du déclin des processus cognitifs lié au vieillissement, et ainsi contribuer au bien-vieillir. </h6> P2 [**Evaluation des effets de la prise en charge des troubles du contrôle phonologique et sémantique auprès du patient aphasique : une approche par IRMf**.][17] P *Querella, L Attout, S Majerus (Liège)* <h6> Les patients aphasiques peuvent présenter des déficits de contrôle langagier phonologique et/ou sémantique, caractérisés par des difficultés d’inhibition verbale et mémoire de travail verbale. Il existe actuellement peu de prises en charge validées pour ce type de trouble. L’objectif de cette étude de cas est d’examiner la faisabilité d’une rééducation du contrôle langagier à la fois à un niveau comportemental et cérébral. Le patient CT était âgé de 77 ans et présentait des paraphasies phonologiques et sémantiques ainsi que des intrusions verbales dans des tâches de dénomination et de rappel sériel immédiat (RSI), indiquant un déficit de contrôle langagier phonologique et sémantique. La rééducation s’est basée sur les troubles de contrôle phonologique et s’est déroulée sur 9 semaines (9x1 heure). Elle se présentait sous forme de 4 types d’exercices dans lesquels CT devait dénommer un stimulus cible tout en inhibant un distracteur phonologiquement lié et présenté de manière auditive ou visuelle. La ligne de base (LDB) consistait en une tâche de RSI de mots comprenant des items travaillés et non travaillés. Enfin, le patient, et 33 sujets contrôles, ont réalisé une tâche de contrôle phonologique et sémantique à deux reprises en IRMf, c’est-à-dire avant et après la rééducation pour CT et après un temps d’attente équivalant à la durée de la rééducation du patient pour les sujets contrôles. Au niveau comportemental, les performances de CT s’amélioraient de manière significative pour les items travaillés de la LDB. Des progrès étaient également observés pour les items non travaillés, suggérant un transfert de l’entraînement. Une diminution des intrusions et paraphasies verbales était observée dans les tâches de dénomination et de RSI. Ces résultats n’étaient pas explicables par une récupération spontanée car les performances restaient déficitaires dans les tâches de contrôle phonologique et sémantique présentées en IRM. Au niveau cérébral, et par rapport aux sujets contrôles, CT activait davantage des régions impliquées dans le contrôle (gyrus frontal inférieur, gyrus cingulaire) et le traitement phonologique (gyrus précentral, gyrus supramarginal), et ceci spécifiquement à la fin de la rééducation. Le programme d’entraînement phonologique semble avoir amélioré en partie les capacités de contrôle langagier phonologique de CT, associé à une sollicitation accrue de régions cérébrales impliquées dans le contrôle phonologique. Ces résultats montrent qu’une rééducation du contrôle phonologique est possible, mais une rééducation plus intensive et prolongée pourrait être nécessaire pour optimiser l’efficacité de ce type de rééducation. </h6> P3 [**StayFitLonger. Un essai multicentrique randomisé contrôlé pour mesurer les effets d’une intervention digitalisée multi-domaine chez une population de séniors en bonne santé s’entraînant à domicile.**][18] *M Bieler-Aeschlimann, M Cuesta, JF Démonet, S Belleville (Lausanne, Montréal)* <h6> Une intervention multi-domaine contenant des activités physiques et cognitives, favorisant les interactions sociales entre participants, a permis de réduire le déclin physique et cognitif d’une population de séniors. Le programme StayFitLonger propose à des séniors en bonne santé de participer à une intervention similaire digitalisée, à effectuer à domicile. L’objectif de ce projet est double puisqu’il s’agit de mesurer à la fois l’efficacité d’un tel programme et l’adhérence d’une population de séniors à s’entrainer à domicile durant 12 mois. L’efficacité de l’intervention sera mesurée durant les 6 premiers mois par une étude randomisée contrôlée multi-site en double aveugle. L’adhérence à l’intervention proposée prendra la forme d’une étude observationnelle sur 12 mois, incluant les 6 premiers mois de l’étude sur l’efficacité. 128 séniors seront recrutés dans trois pays (Suisse, Canada et Belgique) et attribués aléatoirement à deux interventions contenant un entraînement physique et cognitif : StayFitLonger et une intervention contrôle. L’intervention StayFitLonger proposera de surcroît de la psychoéducation et un guide virtuel donnera instructions et feedbacks sur les performances. Concernant l’efficacité, les deux interventions impliqueront un entraînement à la maison sous supervision durant 6 mois. Puis tous les participants suivront le programme StayFitLonger du 6ème au 12ème mois. Trois points de mesures (baseline, à 6 mois et 12 mois) permettront de d’évaluer l’effet de l’entraînement sur la cognition et les aptitudes physiques. Le résultat principal du RCT sur l’efficacité sera donné par le « Time-Up & Go ». Les résultats secondaires seront subdivisés en 4 domaines : les aptitudes physiques, mesurées avec des outils spécifiques à la fragilité ; les fonctions cognitives, évaluées par des scores composites mesurant la cognition globale, la mémoire, la vitesse de traitement et les fonctions attentionnelles et exécutives ; les affects, avec des questionnaires sur l’humeur et la peur de chuter ; des domaines connexes, avec des questionnaires sur la qualité de vie, les activités de la vie quotidienne et les attentes du programme d’intervention. Le résultat principal de l’étude observationnelle sera donné par la courbe moyenne d’adhérence au programme StayFitLonger. Des analyses complémentaires mettront en perspective l’adhérence avec l’expérience de l’utilisateur, l’ergonomie et l’acceptabilité du programme. L’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le status cognitif et des paramètres liés à l’adhérence constitueront les modérateurs de l’analyse. </h6> P4 [**L'impact d'un entraînement au biofeedback sur la mémoire épisodique chez les adultes en bonne santé.**][19] L *Bögge, I Colás, P Piolino (Paris, Boulogne Billancourt)* <h6> On a récemment mis l'accent sur le biofeedback (BF) pour améliorer les fonctions cognitives, principalement par l'augmentation de la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV), un domaine de recherche qui demeure à ce jour très peu exploré. La présente étude est la première à étudier l'impact de l'entraînement par biofeedback (BFT) en réalité virtuelle sur la mémoire épisodique ainsi que sur l'effet de référence à soi sur cette mémoire (ERS). Dans cette optique, nous avons développé un nouveau programme d'entraînement cognitif couplant la réalité virtuelle immersive avec la fréquence cardiaque et le BF respiratoire. Pour tester notre nouveau système, 4 jeunes adultes en bonne santé ont été divisés en un groupe avec BFT et un groupe témoin qui a suivi le même protocole mais n'a reçu aucun feedback. Des évaluations cognitives, neuropsychologiques et cliniques ont été effectuées une semaine avant et après une série de six séances d’entraînements et ont été comparées qualitativement entre les groupes. De plus, les enregistrements physiologiques pris à chaque séance ont fait l'objet d'un examen qualitatif. Nos constatations préliminaires indiquent que l'activité BFT pourrait améliorer les capacités de la mémoire épisodique et des fonctions exécutives qui étaient liées à une influence positive perceptible sur l’ERS. De plus, nous avons constaté que BFT induit un niveau plus élevé de conscience de soi et à un concept de soi plus positif qui, en combinaison avec une activité préfrontale accrue présumée, nous sommes censés être responsables des effets sur l'auto-référence. En effet, les niveaux les puissances des basses et hautes fréquences de fréquence cardiaque et leurs variabilités ont augmenté davantage dans le groupe du biofeedback, ce qui suggère un déplacement parasympathique et un gain baroréflexe. Ces changements physiologiques ont déjà été liés pour affecter le cortex préfrontal et le contrôle inhibiteur, qui à leur tour sont connus pour jouer un rôle important pour l’ERS, les fonctions exécutives et la mémoire. De plus, nous avons pu confirmer un impact positif du BFT sur les échelles de dépression et d'anxiété. Nous poursuivons actuellement cette étude sur un plus grand nombre de sujets avant d’étendre cette ligne de recherche aux systèmes de prospection et aux vieillissements afin de tester les potentialités pour combattre le déclin neurocognitif lié à l'âge. </h6> P5 [**Validation d’une Tâche de Gestion des problèmes de la Vie quotidienne (TGV) chez des patients cérébrolésés et des participants sains.**][20] *P Gury, MM Billot, C Galy, M Lecrique, L Fredet, S Desdouits, A Saenz, S Bakchine, N Ehrlé (Reims, Boulogne-Billancourt, Villiers-Saint Denis, Vouziers, Epernay)* <h6> Jusqu’alors, l’évaluation de l’autonomie a porté sur des activités routinières, effectuées ou non par les patients. La notion d’indépendance dans la vie quotidienne suppose toutefois la capacité supplémentaire à réagir de façon appropriée à des situations inattendues. A notre connaissance, ces capacités ont été peu considérées d’un point de vue psychométrique. L’objectif du présent travail a été de créer une Tâche de Gestion des problèmes de la Vie quotidienne (TGV) en considérant plusieurs facteurs cognitifs : détection d’un problème, résolution, évaluation émotionnelle, flexibilité cognitive, objet du problème (soi/autrui) et gravité. Deux groupes de patients ont été constitués : un groupe souffrant de lésions cérébrales récemment acquises (TC, AVC) et un groupe de patients institutionnalisés pour raisons cognitives avec pathologie dégénérative, ce dernier permettant une mesure de validité du test. 20 patients récemment cérébrolésés, 22 patients institutionnalisés et 24 participants sains ont participé. Notre test était constitué de trois phases. Dans la première phase, comportant des items avec et sans problème qui impliquaient soi ou autrui, le participant devait décider s’il s’agissait d’un problème ou non. Les deux autres phases comportaient uniquement des problèmes graves et non-graves, portant de nouveau sur soi et sur autrui. Dans la deuxième phase, le participant était invité à donner une solution. Des items imprévus (génération d’une solution alternative) et des items contrôle ont été intégrés à cette phase, permettant d’évaluer respectivement la flexibilité cognitive et d’écarter un biais de complétion. Dans la troisième phase, le participant devait évaluer la gravité de problèmes. Des analyses non-paramétriques ont été appliquées. Aucune différence n’est apparue entre les trois groupes pour les caractéristiques démographiques. Cette tâche était pourvue de qualités psychométriques satisfaisantes (cohérence interne, sensibilité, spécificité). Les patients institutionnalisés se sont révélés déficitaires dans les trois phases, en faveur d’une validité externe de la tâche. Les patients récemment cérébrolésés se sont montrés sélectivement déficitaires dans la résolution de problèmes (phase 2). Ces résultats préliminaires devront être vérifiés sur des groupes plus importants pour éprouver les liens entre la présente tâche et l’autonomie dans la vie quotidienne. </h6> P6 [**Effet d’un programme intégré en réalité virtuelle d’activités de la vie quotidienne dans la maladie d’Alzheimer au stade prodromal (REVALZ) : une étude de cas.**][21] *V La Corte, A Michon, S Ferrieux, M Abram, B. Dubois, P Piolino (Paris, Boulogne)* <h6> Une vaste littérature a souligné que la réalité virtuelle représente un socle thérapeutique novateur pour la mise en place de programmes de stimulation et de remédiation cognitive dans le domaine du vieillissement cognitif et pathologique, en particulier dans les premiers stades de la maladie d’Alzheimer (Garcia-Betances et al. 2015, La Corte et al. 2018). Notre objectif est de proposer un programme de remédiation cognitive d’activités de la vie quotidienne ciblant la mémoire prospective (MP) dans la maladie d’Alzheimer au stade prodromal. La MP permet de se souvenir de réaliser une action à un moment précis dans le futur et elle est impliquée dans un large éventail d’activités de la vie quotidienne. Il est usuel de distinguer deux composantes : une composante prospective, qui correspond à un marqueur permettant de se souvenir d’une intention au moment approprié et une composante rétrospective, qui correspond au contenu de cette intention. Dans ce cadre, nous avons réalisé une première étude de faisabilité chez une patiente atteinte de Maladie d’Alzheimer au stade prodromal. (Madame IM). Avant la prise en charge, l’évaluation neuropsychologique de Madame IM démontre la présence d’un syndrome amnésique isolé de type hippocampique touchant la récupération et le stockage, en absence de troubles de nature exécutive et instrumentale. L’évaluation en réalité virtuelle de la MP démontre la présence d’un déficit sévère de la composante rétrospective ainsi que prospective. Le programme est composé de 8 séances de deux heures sur 8 semaines. D’une manière générale l’objectif est de favoriser la composante rétrospective en utilisant des techniques classiques de remédiation cognitive dans le domaine de la mémoire (imagerie mentale, estompage, récupération espacée), dans le but d’améliorer également la composante prospective de la MP. La comparaison des évaluations pré et post prise en charge démontrent : une nette amélioration des capacités de stockage à l’épreuve du RL/RI 16 (réactivité à l’indiçage de 25% à 41%), une amélioration significative de la composante rétrospective de la mémoire prospective (dans la tâche en réalité virtuelle), une augmentation de la conscience des troubles sur le versant rétrospectif ainsi que prospectif. (The prospective and retrospective memory questionnaire, Smith et al. 2000). Au total, ces résultats soulignent la faisabilité d’une prise en charge axée sur la mémoire prospective en réalité virtuelle et représentent la base sur laquelle nous avons conçu un programme de remédiation pour l’étude de groupe, qui sera présenté dans les perspectives. </h6> P7 [**L’attribution d’émotions basiques, self-consciousness et égocentrisme des patients souffrant de démence sémantique.**][22] *M Le Petit, F Eustache, H Duclos, V de La Sayette, C Merck, S Belliard, B. Desgranges, M Laisney (Caen, Rennes)* <h6> Des difficultés à attribuer des émotions aux autres (théorie de l’esprit) ont été rapportées dans la démence sémantique (DS). Les modèles classiques distinguent les émotions basiques des émotions complexes. Parmi ces dernières, les émotions self-conscious (embarras, fierté…) impliquent la conscience de soi et des représentations de soi (1). Les patients souffrant de DS sont décrits comme présentant un égocentrisme cognitif et comportemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer et de comparer les capacités d’attribution d’émotions basiques et celles d’émotions self-conscious des patients souffrant de DS et de rechercher des liens avec leur niveau d’égocentrisme comportemental. Neuf patients souffrant de DS et 25 volontaires sains appariés en âge et en niveau d’éducation ont réalisées deux épreuves comprenant chacune des émotions basiques et des émotions self-conscious présentées dans de courtes vidéos muettes. La première évaluait la reconnaissance d’émotions exprimées par des personnes et la deuxième, l’inférence d’émotions sur la base d’interactions sociales. Un score d’égocentrisme a été calculé pour chaque patient à partir des fréquences des troubles comportementaux rapportés par leurs accompagnants dans un questionnaire original. Une évaluation neuropsychologique classique a également été proposée aux patients. Des analyses statistiques non-paramétriques ont été conduites. Les performances d’attribution d’émotions basiques des DS sont inférieures à celles des VS dans les deux tâches (p<.003 et p<.001). Par contre, les performances d’attribution d’émotions self-conscious des patients sont inférieures à celles des VS uniquement dans la tâche d’inférence (p<.001) et, dans cette tâche, les patients ont des performances pour les émotions basiques inférieures à celles pour les émotions self-conscious (p<.02). Le score d’égocentrisme des patients est corrélé positivement au score de reconnaissance d’émotions self-conscious (p<.02). Nos résultats montrent que, dans la DS, les capacités d’attribution d’émotions complexes self-conscious en lien avec le Self seraient, de façon surprenante, moins dégradées que celles d’émotions basiques. Ces résultats s’accordent avec la préservation des représentations de soi dans le présent, rapportée chez ces patients (2). De plus, ils suggèrent que l’égocentrisme des patients DS serait associé au maintien des capacités d’attribution d’émotions liées au Self. Dans la DS, des effets positifs des expériences personnelles liées à des objets ont été observés sur la préservation de connaissances sémantiques et sur des compétences arithmétiques associées (3). Cet effet pourrait s’étendre à d’autres domaines de la cognition tels que l’attribution d’états mentaux. Ce travail permettra de discuter de la nature de cet effet.</h6> P8 [**Les discussions parent-enfant à propos du passé : un moyen de stimuler la performance en mémoire épisodique des enfants d’âge préscolaire.**][23] *C Léonard, M Geurten, S Willems (Liège)* <h6>Le développement de la mémoire épisodique est bien entendu lié à la maturation cérébrale1 mais différents facteurs environnementaux semblent également jouer un rôle important – c’est le cas peut-être des discussions parent-enfant à propos du passé. Il a en effet été suggéré qu’un style de réminiscence parentale élaboratif (c.à.d., discussions fréquentes, détaillées et collaboratives à propos du passé) favorise les capacités du jeune enfant en mémoire épisodique2. Notre objectif est d’explorer, via une étude longitudinale, quels éléments du style de réminiscence des parents influencent la performance en mémoire épisodique d’enfants âgés de 3 à 5 ans (n = 57). Le style de réminiscence parentale est analysé via une discussion parent-enfant à propos d’un événement préalablement vécu (visite standardisée de l’aquarium de Liège) et les capacités de mémoire épisodique de l’enfant sont évaluées via une tâche de rappel d’histoire en immédiat (T1) et après 9 mois (T2). Ensuite, nous avons mené des analyses de régression pas-à-pas descendantes sur les capacités en mémoire épisodique des enfants. Ces analyses ont montré de meilleures performances en mémoire épisodique au T1 pour les enfants dont les parents approfondissent la discussion des éléments du passé. En outre, nos résultats indiquent que lorsque les parents situent les éléments discutés dans leur contexte temporo-spatial et utilisent un discours méta-mnésique, les enfants obtiennent après 9 mois de meilleurs scores en mémoire épisodique. Dès lors, nos résultats confirment que discuter du passé de manière plus détaillée et contextualisée ainsi qu’en commentant les performances et/ou opérations mnésiques en cours favorise la performance du jeune enfant en mémoire épisodique. De futures recherches devraient donc approfondir cette question de l’influence des réminiscences parentales sur le développement de la mémoire épisodique. Nos résultats indiquent que la question d’un développement sous-jacent des compétences métacognitives chez l’enfant par le biais des réminiscences parentales devrait être investiguée. Les techniques de prise en charge visant la mémoire épisodique du jeune enfant étant actuellement rares, ces futures études pourraient se révéler une étape essentielle à l'implémentation d'interventions de guidance parentale ciblant le style de réminiscence.</h6> P9 [**L’utilisation de l’effet de bizarrerie pour faciliter le rappel en mémoire prospective.**][24] *T. Rohaut, M Hainselin, G Blondelle, A Dethoor, H Duclos, V Quaglino, E Bressous, Y Gounden (Amiens)* <h6> La mémoire prospective (MP) est définie comme la mémoire des activités à réaliser dans le futur (Einstein & McDaniel, 1990). Si plusieurs facteurs, comme la saillance de l’indice, permettent d’améliorer les performances en MP, les items bizarres sont rarement étudiés, alors même que l’effet de bizarrerie est largement étudié dans la mémoire tournée vers le passé. Cet effet de bizarrerie se caractérise par un meilleur rappel des items bizarres en comparaison à celui d’informations normales. Notre étude a pour objectif d’examiner l’effet de bizarrerie sur le rappel en MP. Nous supposons que les items bizarres seront mieux rappelés que les items non bizarres en MP. Quarante participants jeunes (M = 21.40; ET = 2.17) ont été inclus. La MP a été évaluée en utilisant une épreuve inspirée du Virtual Week (Blondelle et al, 2015. Lors de la phase d’encodage, les participants devaient mémoriser des activités à réaliser dans le futur, la moitié associée à une image non bizarre et l’autre moitié associée à des items bizarres, issus des travaux de Gounden et Nicolas (2012). Nous avons pris en compte le nombre d’items rappelés au bon moment. Les items prospectifs bizarres [M= 29.10; E.T = 2.73] étaient significativement mieux rappelés que celles associées aux images normales [M= 23.20; E.T = 4.90] [t(39) = -7.65; p < .05] confirmant ainsi l’effet bénéfique de l’effet de bizarrerie en MP. Nos résultats sont discutés au regard des théories relatives à l’effet de distinctivité et la MP. La distinctivité pourrait faciliter la récupération en MP en associant à l’intention via les processus de binding, des indices de récupération plus spécifiques et plus résistants à l’interférence. Développer des stratégies de mémorisation centrées sur la distinctivité pourrait être une technique intéressante dans la prise en charge des difficultés en MP. </h6> P10 [**Représentations du vieillissement normal et pathologique entre la France métropolitaine et le Maroc.**][25] *L Aboulkassim, A Godet, M Hainselin, V Quaglino, H Duclos, Y Gounden (Amiens)* <h6>La distinction entre le vieillissement normal et pathologique n’est pas toujours évidente pour les personnes non spécialistes du sujet. Ceci peut avoir pour conséquence une prise en compte tardive des signes évoquant une maladie neurocognitive. Plusieurs études montrent que la culture a un impact important sur la représentation du vieillissement (Löckenhoff et al., 2009). De plus, ces représentations sociales du vieillissement peuvent avoir une influence sur le diagnostic et l’accompagnement des personnes âgées. Notre étude compare les représentations sociales du vieillissement normal et pathologique entre la France métropolitaine et le Maroc. Le Maroc a eu un contact direct avec la culture occidentale, et plus particulièrement, la culture française à travers la colonisation, l’immigration, le tourisme, etc. Il est considéré ainsi, comme la deuxième population africaine la plus présente sur le territoire français. A notre connaissance, il n'y aucune étude spécifique sur la représentation du vieillissement prenant en compte ces deux pays. En se basant sur la littérature sur d’autres pays en Europe et en Afrique (Marquet et al., 2016), nous faisons l’hypothèse que les Français auraient une représentation plus négative du vieillissement par rapport aux Marocains. A ce jour nous avons 104 participants Français et 99 participants Marocains. Nous avons construit un questionnaire avec 55 items illustrant des situations de la vie quotidienne. Les participants devaient déterminer pour chaque situation si elle relevait du vieillissement dit normal ou pathologique sur une échelle de type Lickert. Les analyses réalisées sur les données préliminaires ont montré une différence de représentations entre ces deux cultures. Nous avons constaté une certaine méconnaissance des aspects pathologiques du vieillissement au sein des deux cultures, toutefois ce manque de connaissance reste plus marqué chez les Marocains. Ces derniers auraient aussi une vision plus positive du vieillissement que les Français. Ces résultats sont discutés en tenant compte des caractéristiques culturelles des pays. Cette étude souligne aussi l’importance de sensibiliser les personnes aux différences entre le vieillissement normal et pathologique selon la littérature scientifique. </h6> P11 [**Mise en évidence du souvenir flash suite à l’annonce de la sclérose en plaques.**][26] *J Harchin, E Lacot, C Touchet, V Quaglino, M. Hainselin, H Duclos, Y Gounden (Amiens)* <h6> Le Souvenir flash (SF) renvoie à un souvenir vivace, de longue durée pour des événements inattendus, chargés d'émotions, et lourds de conséquences. Les SF ne sont pas exceptionnels par leur précision mais par l’impression d’exactitude que les personnes expriment. Bien que les personnes aient l’impression qu'elles se rappellent de l'événement, leurs souvenirs sont inexacts. (Luminet & Cursi, 2009). Les études sur le SF concernent souvent des évènements publics et ne s’intéressent que peu à des évènements personnels. Le diagnostic d’une maladie grave est une annonce marquante, souvent imprévue et lourde de conséquences pour la personne. L’ensemble de ces éléments ainsi que l’intensité émotionnelle avec laquelle l’annonce est vécue, font de ce moment un souvenir central pour la personne (Aydemir, Teckan, & Ozkara, 2009). Cette recherche a pour but d’étudier la dynamique de ce type de souvenir. Nous faisons l’hypothèse de retrouver un SF formé par l’annonce d’un diagnostic spécifique : la sclérose en plaques (SEP). Un questionnaire inspiré de ceux utilisés pour étudier le SF a été construit. Ce questionnaire était administré deux fois avec un intervalle d’environ deux mois. Soixante-treize personnes ont participé à la première phase mais seulement 53 d’entre elles ont participé à la seconde. Nous avons évalué la constance des réponses des 53 participants entre les 2 questionnaires et le niveau de certitude accordé aux réponses données. Nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature pour des événements publics. Les participants ont présenté des inconstances dans leurs réponses. Ces inconstances étaient plus importantes pour les questions périphériques à l’événement (M = 5.47 ; E-T = 2.17) que pour les questions centrales à l’évènement (M= 3.25 ; E-T = 1.83) [ t(52)=5,564,p< .001]. Malgré la présence d’inconstances, le niveau de certitude est resté stable et élevé [U=724.5,p= .0878]. Le rappel de l’intensité émotionnelle est resté stable entre les deux questionnaires [t(4)=1.0476, p=.82]. Cette étude permet de mieux comprendre le vécu de l’annonce d’un diagnostic de maladie telle que la SEP. Ces données sont discutées en lien avec les modèles dynamiques de la mémoire. </h6> P12 [**Du Congo à la France métropolitaine, l’effet de la culture sur la représentation du fonctionnement psycho-comportemental de la personne âgée.**][27] *C Kongolo Lumbala, S Chamillard, V Quaglino, M Hainselin, H Duclos, Y Gounden (Amiens)* <h6>Le vieillissement normal et le vieillissement pathologique sont fréquemment distingués voire opposés dans la littérature. Toutefois, de plus en plus d’études illustrent l’impact de nos représentations sur la manière de concevoir le vieillissement. Ces représentations ne sont pas universelles et peuvent varier selon plusieurs facteurs, notamment culturel (Bikouta et al.,2015). Les modifications psychocomportementales liées à l’âge sont des indicateurs généralement pris en considération pour faire la distinction entre un vieillissement normal et pathologique (Benoit et al.,2003). Notre étude compare les représentations du fonctionnement psychocomportemental associées au vieillissement normal et pathologique dans une approche interculturelle, centrée ici sur deux pays : la France métropolitaine et la République Démocratique du Congo. Trois groupes de participants sont concernés par cette recherche : des Français vivant en France métropolitaine, des Congolais vivant au Congo et des personnes d’origine congolaise ayant immigrées en France. Nous avons construit un questionnaire contextualisant divers comportements dans des situations du quotidien. Pour chaque item les participants devaient évaluer sur une échelle de type Likert si la majorité des gens considérerait une situation donnée comme relevant d’un comportement normal ou pathologique. Le processus de recrutement est toujours en cours. Les résultats préliminaires montrent que les participants nés et vivant en France et ceux nés au Congo mais vivant en France auraient plus tendances à qualifier des comportements comme relevant d’un vieillissement pathologique comparativement aux Congolais vivant au Congo. Ainsi, il semble exister des différences entre la France et le Congo dans la représentation du fonctionnement psycho comportemental des personnes âgées. Les individus congolais vivant en France semblent avoir une représentation du fonctionnement psycho comportemental de la personne âgée qui se rapprocherait plus de celle des Français. Ces données préliminaires sont mises en lien avec les caractéristiques culturelles de ces deux pays et discutées en lien avec le concept d’acculturation dont l’impact clinique peut être particulièrement important et mériterait d’être exploré plus en avant (Fujii, 2017). </h6> P14 [**Le Jugement Esthétique : une fenêtre sur le Soi ?**][28] *H Lee, D Makowski, P Piolino, M Sperduti (Paris, Singapour)* <h6> Savoir pourquoi certains stimuli, allant des œuvres d’art aux formules mathématiques, produisent chez le spectateur une expérience esthétique a été une question centrale en philosophie et reçoit beaucoup d’intérêt aujourd’hui dans le domaine de la neuro-esthétique. Si plusieurs études montrent que certaines caractéristiques physiques (i.e., contraste, luminance) favorisent l’appréciation d’un stimulus, d’autres ont mis en évidence que des facteurs psychologiques tels que la familiarité ou la pertinence personnelle d’une œuvre sont également importants. Il est intéressant de remarquer que les études de neuroimagerie portant sur le jugement esthétique mettent en évidence une activité du cortex préfrontal ventromédian (Kirsch, Urgesi, & Cross, 2016), une région corticale centrale dans les processus de référence à soi (Martinelli, Sperduti, & Piolino, 2013). Néanmoins, aucune étude n’a pour le moment directement testé le lien entre jugement esthétique et référence à soi. Dans cette expérience, nous avons utilisé l’effet de référence à soi en mémoire (SRE) – l’avantage mnésique en faveur de l’information encodée en référence à soi – pour étudier ce lien. L’hypothèse principale est que, si ces deux processus ont des mécanismes en commun, on devrait observer un avantage mnésique similaire pour des items encodés dans une condition de jugement esthétique. 30 participants (âge moyen 20.7 ± 2.7) ont encodé de manière incidente 60 stimuli visuels (tableaux artistiques) dans 3 conditions : jugement esthétique (le degré de beauté), jugement de référence au soi (le degré auquel le stimulus rappelle des souvenirs personnels), et jugement de symétrie. Après un intervalle de 30 minutes, les participants ont effectué une tâche de reconnaissance. Nos résultats montrent que les stimuliitems encodés dans la condition de référence à soi sont mieux rappelés que dans les deux autres conditions, répliquant ainsi les résultats classiques du SRE. Cependant, les stimuli élicitant un jugement esthétique marqué (i.e., jugés très beau ou très laid) étaient aussi bien rappelés que les stimuli dans la condition de référence à soi. Ces résultats suggèrent que l’expérience esthétique résonne avec les représentions de soi et pourrait représenter une fenêtre sur le soi dans des pathologies qui en présentent un déficit, comme la maladie d’Alzheimer, dans lesquelles une certaine stabilité des préférences esthétiques a été reporté (Halpern et al., 2008), suggérant la mise en évidence d’aspects du Soi préservés. </h6> P15 [**Comment les intentions prosociales permettent d’améliorer la mémoire prospective dans le vieillissement ?**][29] *G Blondelle, M Hainselin, A Dethoor, Y Gounden, V Quaglino (Amiens)* <h6>La mémoire prospective (MP) est définie comme la mémoire des intentions à réaliser dans le futur. Elle possède une composante prospective (quelque chose doit être fait) et une composante rétrospective (contenu de l’action à réaliser). Plusieurs études ont montré un effet bénéfique des intentions prosociales (i.e., dirigées vers autrui) sur le rappel en MP. Toutefois, aucune n’a exploré ses effets sur les composantes de la MP. Cette étude vise à étudier plus finement l’origine de cette amélioration dans le vieillissement. Quatre-vingt-deux participants jeunes et 29 participants âgés ont été inclus. L’importance de la tâche prospective a été manipulée par les instructions lors de l’encodage comme suit : présence d’un motif social, promesse d’une récompense et une condition contrôle. L’ensemble des données a été analysé à l’aide d’un modèle multinomial afin d’identifier la contribution respective des composantes de la MP. L’ANOVA révèle un effet de l’âge et de l’importance mais aucune interaction. Le nombre d’items prospectifs rappelé est moins important pour les participants âgés comparé aux jeunes. Les conditions motif social et récompense bénéficient d’un rappel plus important comparé à la condition contrôle (sans différence entre les deux conditions). Le modèle multinomial indique que les effets différentiels de l’âge sont spécifiquement attribuables à la composante prospective. Enfin, la probabilité d’engager la composante prospective ne diffère pas selon l’âge pour la condition associée au motif social, suggérant un engagement accru des processus attentionnels préparatoires dans cette condition pour les sujets âgés. Ainsi, les intentions prosociales opèrent subtilement en éliminant l’effet de l’âge sur la MP, même en situation de laboratoire. Au-delà de l’intérêt théorique, ces résultats suggèrent de considérer l’impact des déterminants sociaux dans l’évaluation des difficultés de MP.</h6> P16 [**Adaptation française et fidélité test–retest du Comprehensive Assessment of Prospective Memory Questionnaire.**][30] *A Dethoor, G Blondelle, M Hainselin, Y Gounden, V Quaglino (Amiens)* <h6> La mémoire prospective (MP) est la mémoire des actions à effectuer dans le futur (e.g., prendre son traitement à heure fixe). Les plaintes relatives à la MP sont fréquentes au cours du vieillissement [1]. L'utilisation d'un questionnaire de plainte pourrait permettre de mieux caractériser les difficultés de MP comparativement à l’usage d’épreuves cliniques classiques. Toutefois, la MP fait rarement l'objet d'une évaluation clinique dans la pratique clinique, notamment à cause de l'absence d'épreuve d'évaluation de la MP validée et normée en français. La présente étude a pour objectif d'élaborer une version française d’un questionnaire de plainte de MP, le Comprehensive Assessment of Prospective Memory Questionnaire (CAPM) en comparant sa fidélité test–retest et sa consistance interne par rapport à la version anglaise originale [2]. Cinquante participants jeunes et âgés ont été inclus. L'adaptation française du CAPM (F-CAPM) a été réalisée en 3 étapes : (1) traduction de la version originale depuis l'anglais vers le français par 2 traducteurs bilingues de langue maternelle française (2) synthèse des traductions (3) rétrotraduction de la version française produite par deux traducteurs bilingues de langue maternelle anglaise. Le F-CAPM comporte 39 items associés à des évènements de la vie quotidienne qui requièrent la MP, répartis en deux sous échelles : les activités instrumentales et les activités basiques de la vie quotidienne (IADL et BADL). Pour chaque item, les participants devaient évaluer la fréquence des oublis sur une échelle de Likert en 5 points (1 = Jamais ; 5 = chaque jour). Un délai moyen de 154.68 jours séparait la première et la seconde administration pour l'étude de la fiabilité test–retest du questionnaire. Les coefficients de corrélations intra-classe étaient compris entre .74 et .78 et les coefficients des alphas de Cronbach étaient compris entre .60 et .94. De plus, les coefficients étaient comparables à ceux de la version originale. Ensemble, ces données attestent de la bonne fidélité test–retest et de la validité du FCAPM et fourniront aux cliniciens de nouvelles opportunités en matière d’évaluation de la plainte en MP. </h6> P18 [**Étude des liens entre les troubles du langage et les troubles cognitifs dans la maladie de Parkinson.**][31] *N Wiot, M Pierrot, M Poncelet, S Majerus (Liège)* <h6> Outre des symptômes moteurs caractéristiques, la maladie de Parkinson (MP) entraîne divers symptômes cognitifs et langagiers. Les troubles cognitifs affectent notamment les fonctions atten-tionnelles, les capacités exécutives et mnésiques. Les capacités langagières ont été explorées moins exhaustivement, divers déficits étant cependant rapportés lors des tâches de fluence sé-mantique et/ou phonémique, de traitement de verbes et de langage élaboré. Le rapport entre troubles exécutifs et langagiers reste largement méconnu et a fait l’objet de cette étude. Une étude de cas multiple a été réalisée avec 3 sujets avec MP et 17 sujets contrôles. Diverses tâches langagières variant en termes d’implication des composantes exécutives et attentionnelles ont été administrées (tâches de dénomination, de fluence verbale, de jugement et d’appariement de mots écrits, de répétition, d’élaboration du discours, de compréhension de phrases et de langage figuré). Le test de Stroop a permis l’évaluation du contrôle exécutif verbal. La mémoire de travail verbale a été testée via une tâche de reconstruction de l’ordre sériel et de rappel sériel immédiat et la mémoire épisodique via le CVLT. Divers aspects attentionnels et exécutifs ont également été explorés (flexibilité, attention divisée, inhibition motrice et planification). Les performances des patients ont été compa-rées à celles des sujets contrôles via des test-t adaptés pour études de cas (Crawford et al., 2010). Le premier patient présentait des déficits langagiers généralisés. Le second patient présentait des déficits langagiers davantage compatibles avec une origine exécutive, les déficits apparaissant au niveau de la compréhension de phrases, de l’élaboration du discours, ainsi qu’au niveau des tâches de fluence et d’appariement. Le troisième patient présentait un profil intermédiaire avec des déficits à certaines tâches langagières ‘exécutives’ ainsi qu’à des tâches évaluant la sémantique de l’action. Les trois patients présentaient des déficits dans les tâches de mémoire de travail et lors des tâches exécutives. Ces résultats indiquent qu’une partie des déficits langagiers dans la MP pourrait être mise en lien avec les déficits cognitifs exécutifs mais les déficits langagiers ne se limitent pas nécessairement à ces aspects exécutifs, certaines altérations langagières pouvant potentiellement survenir de manière isolée. Cette étude de cas multiple montre le tableau hétérogène des déficits langagiers qui peuvent apparaitre dans la MP, et souligne l’importance d’une évaluation exhaustive des capacités langagières dans la MP ainsi que d’une prise en charge spécifique pour certains patients. </h6> P19 [**Le Test Interculturel de Ralentissement Exécutif (TIREX®) : Développement d'un outil informatisé de quantification des capacités de prise de décision mesurant les fonctions attentionnelles et exécutives, et la réaction à la difficulté. Preuve de concept.**][32] *S Suarez, B Eynard, S Granon (Orsay, Bures sur Yvette)* <h6> Le "Test Interculturel de Ralentissement Exécutif" TIREX, est un test neuro-cognitif informatisé, précis, basé sur une recherche spécifique. Il repose sur les dernières avancées en neurosciences et utilise des algorithmes développés spécialement pour la passation du test et l’analyse des résultats. Le TIREX est développé dans le but de réaliser des mesures individuelles des capacités de prise de décision d’un patient permettant de distinguer les trois axes cognitifs et psychologiques : l’attention, l’inhibition de l’action, et la réaction à la difficulté. La prise de décision est un processus adaptatif fondamental permettant à un individu de choisir une option parmi plusieurs. Ce processus met en jeu plusieurs fonctions cognitives, affectives et motivationnelles reposant sur l’intégrité fonctionnelle des réseaux cérébraux et dont l’intégration dépend à la fois du contexte dans lequel se trouve l’individu, et de ses propres besoins (Daw, 2006). Quatre grands domaines des fonctions cognitives et émotionnelles sont concernés : Les capacités attentionnelles, l’inhibition (Bari, 2013), les émotions et la motivation à réaliser la tâche. Le test est aussi développé à partir des connaissances en cognition animale notamment les capacités de conceptualisation partagées par tous les primates (Thorpe, 2001). Nous présentons une étude préliminaire servant de preuve de concept, réalisée sur 84 sujets adultes sains et réalisée avec un prototype de recherche, assortie de résultats préliminaires sur des cas de patients. Un algorithme d’analyse est développé et définit des nouveaux indices de fonctionnement cognitif. Outre une analyse statistique des différents types d’erreurs, nous extrayons la dérivée seconde du ralentissement lié à la surcharge attentionnelle proportionnelle à la demande cognitive. Enfin une diagonalisation des corrélations permet d’extraire la part attentionnelle et la composante de réaction à la difficulté. Les résultats montrent la faisabilité du concept et ont permis de déposer une demande de brevet. Les études cliniques pourront démarrer dès que la réalisation d’un test stable sur tous support informatique sera achevée. </h6> P20 [**Investigation des erreurs visuelles dans la maladie d’Alzheimer lors de la lecture à haute voix de mots isolés et de pseudomots.**][33] *M Spelmans, A Rendon de la Cruz, I Simoes Loureiro, M Rossignol, L Lefebvre (Mons)* <h6> Le profil de lecture à haute voix de mots isolés dans la maladie d’Alzheimer (MA) traduit une altération relative aux mots irréguliers peu fréquents. En effet, des erreurs de régularisation et d’approximation visuelle sont observées. Concernant la lecture de pseudomots, une altération est également observable lorsque ceux-ci ne possèdent pas de voisins orthographiques. Les erreurs sont de lexicalisation, d’approximation ou de contexte (Friedman, Ferguson, & Robinson, 1992 ; Patterson, Graham, & Hodges, 1994). D’après Patterson, Graham et Hodges (1994), les erreurs visuelles concernent le stade avancé de la MA. Néanmoins, aucune étude n’a évalué la présence d’une agnosie visuelle ni les niveaux de traitement visuel du mot. Dès lors, la présente étude s’intéresse à l’investigation de ce traitement visuel, pour tester l’hypothèse selon laquelle des difficultés visuelles engendreraient des erreurs de lecture dans la MA. Pour ce faire, l’échantillon comprend 2 groupes de participants (N=20), appariés en âge, sexe et niveau socio-culturel, classés selon les scores-seuil du GRECO au MMSE : MA modérés (16<MMSE<19 ; M= 16.7 ; ET= -0.78) et MA modérément sévères ainsi que MA sévères (MMSE<15 ; M= 9.1 ; ET= -2.55). La présence d’agnosie visuelle est examinée grâce au Protocole d’Evaluation des Gnosies Visuelles (PEGV). Trois tâches correspondant aux 3 étapes de ce traitement visuel sont administrées : (1) une tâche d’identification de lettres où le sujet doit repérer une lettre cible au sein d’une séquence de lettres distractrices, (2) une tâche de comparaison de lettres où le sujet doit décider si une paire de lettres comprend des lettres identiques et (3) une tâche de décision littérale où le sujet doit identifier la forme correspondant à une lettre bien orientée. Une tâche de lecture à voix haute de mots et de pseudomots est également administrée ainsi qu’une tâche de répétition de non-mots (Poncelet & Van der Linden, 2003). La récolte de données étant actuellement en cours, les résultats préliminaires seront présentés lors du colloque. Cette étude permettra de vérifier l’hypothèse de troubles visuels concernant les difficultés en lecture et d’investiguer les niveaux de traitement visuel potentiellement altérés aux stades modéré et sévère de la MA. </h6> P21 [**Validation de mesures des styles de méditation : une étude exploratoire sur des méditants non-experts.**][34] *F Requier, Z Apa, O Klimecki, N Marchant, G Chételat, A Lutz, F Collette (Liège, Genève, Londres, Caen, Lyon)* <h6>De nombreuses échelles évaluant les capacités de méditation existent. Ces échelles recouvrent toutefois de nombreux construits, et les processus cognitifs sous-jacents ne sont pas clairement définis. L'objectif de cette étude est de déterminer si les scores et sous-scores issus de plusieurs échelles se regroupent selon la typologie théorique distinguant différents styles de méditation (Dahl, Lutz & Davidson, 2015). Une analyse factorielle exploratoire a été utilisée sur les données de 131 sujets âgés sains ayant participé à l’étude « Silver Santé Study ». Les participants n’étaient pas familiers de la pratique méditative. Une rotation oblimin a été appliquée pour contrôler la présence de corrélations entre les échelles suivantes : Multidimensional Assessment of Interoceptive Awareness (MAIA), Drexel Defusion Scale, Compassion for Others Scale, Prosocialness Scale et Self-Compassion Scale. Selon le critère de Kaiser, le modèle retenu a mis en évidence quatre facteurs se distinguant en deux axes. Plus spécifiquement, deux axes de pleine conscience et deux axes de compassion. En ce qui concerne les deux axes de pleine conscience, le premier axe concerne la méta-conscience/régulation de l’attention et inclut les items de la MAIA : Noticing, Attention Regulation, Emotional Awareness, Self-Regulation, Body Listening et Trusting. Le deuxième axe se caractérise par la défusion cognitive et est composé du Drexel Defusion Scale ainsi que de deux items de la MAIA : Not Distracting et Not Worrying. Concernant les axes de compassion, le premier décrit les attitudes envers les autres et regroupe les échelles Compassion for Others et Prosocialness, tandis que le second axe se caractérise par des attitudes vis-à-vis de soi et reprend la Self-Compassion Scale.Les facteurs identifiés dans une population non familière de la pratique méditative recoupent largement la typologie théorique en distinguant les axes attentionnel (premier axe), constructif (troisième et quatrième axes) et déconstructif (deuxième axe).</h6> P22 [**Quels gains sur la cognition d’une pratique sportive intense avec l’âge ? Exemple des athlètes masters.**][35] *IN Maurisse, L Nouvel, B Largant, R Lepers, S Blanchet (Paris, Boulogne-Billancourt, Dijon)* <h6> Les bienfaits provoqués par la pratique d’activités physiques régulière sur la santé cognitive concernent les fonctions cognitives les plus vulnérables aux effets du vieillissement normal et pathologique, c’est-à-dire la mémoire épisodique, les fonctions exécutives et l’attention (Blanchet, Chikhi et Maltais, 2018, pour une revue). Notre objectif a été d’évaluer les effets d’une pratique physique régulière et soutenue chez la personne âgée, à travers le modèle des athlètes-masters (Lepers et Stapley, 2016) sur la santé cognitive et mentale. Cinquante-cinq participants (25 femmes/30 hommes) dont 18 jeunes adultes (22±3ans) actifs (niveau d’activité physique : 4h à 14h/semaine), 19 personnes âgées (72±5ans) avec une activité physique modéré (0h à 6h/semaine), 18 athlètes-masters (69±5 ans) avec une activité intense et soutenue (5h à 17h/semaine) ont participé à l’étude. La plainte mnésique a été évaluée avec le Questionnaire d’Auto-évaluation de la Mémoire (QAM), la mémoire épisodique avec le Test des Personnes et des Portes, l’attention par le Paced Auditory Serial Addition Test (PASAT) et les symptômes dépressifs avec l’échelle gériatrique de dépression (GDS). Les scores obtenus aux tests et questionnaire par les trois groupes ont été analysés avec une ANOVA suivie d’une analyse post-hoc (test de Scheffé) si nécessaire. Les personnes âgées avec une activité modérée rapportent plus de plainte mnésique au QAM (149.49±22.38) que les athlètes-masters (132.11±19.24, p=.05). Les jeunes adultes ont des performances mnésiques plus élevées (26.78±4.58) que les personnes âgées avec une activité modérée (20.95±7.5, p=.05) au Test des Personnes, mais ne différaient pas des athlètes-masters (21.78±6.24, p>.05). Les jeunes adultes ont obtenu des performances au PASAT plus élevées (57.94±2.04) que les personnes âgées avec une activité modérée (49.89±12.49, p=.05), mais ne différaient pas des athlètes-masters (53.44±6.94, p>.05). Enfin, les personnes âgées avec une activité modérée présentaient un score plus élevé au GDS que les athlètes-masters (5.26±2.81 et 2.89±2.63, p=.05, respectivement). A travers le modèle des athlètes-masters, l’étude montre que la pratique intense d’activités physiques est associée à des gains sur la santé cognitive et mentale. L’activité physique régulière et soutenue contribuerait à protéger contre le déclin neurocognitif lié au vieillissement normal, tout en favorisant un vieillissement physique et cognitif réussi. </h6> P23 [**Démence rapidement progressive révélant une association rare d’angiopathie amyloïde cérébrale inflammatoire et d’une vasculopathie cérébrale hypertensive.**][36] *L Kouame Kouassi, I Diakite, S Yeo, NY Broh, E Kouame, M Doumbia Ouattara, T Douayoua Sonan (Abidjan)* <h6> L’angiopathie amyloïde cérébrale inflammatoire (AACI) est rare mais est une cause réversible de démence. Son association à une vasculopathie cérébrale hypertensive (VCH) dans le contexte d’une démence n’a pas été décrite à notre connaissance et le pronostic est inconnu. Les auteurs rapportent un cas avec revue de la littérature. Un patient de 54 ans, a présenté une démence d’installation rapidement progressive. Il s’agissait d’oublis à mesure, de propos incohérents et d’une altération de l’autonomie. Les antécédents associaient, une HTA et un AVC ischémique. L’examen neurologique a objectivé une hémiparésie droite (4/5) séquellaire et une dysarthrie. Le bilan neuropsychologique a mis en évidence un syndrome dysexécutif majeur cognitif, un trouble visuo-spatial et de l’attention, une amnésie antérograde et un déficit de la mémoire de travail, une aphasie motrice et une difficulté à la lecture. Le scanner cérébral a relevé un hypodensité sylvien profond gauche évoquant un AVC ischémique ancien. L’IRM cérébrale a objectivée sur la séquence T2/Flair, des hypersignaux de la substance blanche, des centre semi-ovales et en péri-ventriculaire. La séquence écho de gradient notait des microbleeds profonds, cortico sous corticaux, supra et infra tentoriels. La biologie standard était normale. Les sérologies du VIH et de la syphilis étaient négatives. Les bilans thyroïdien et lipidique étaient normaux. Le liquide cérébro-spinal notait essentiellement une hyperprotéinorachie à 0,42 g/l (0,15 – 0,35 g/l). Le diagnostic de l’AACI associée à la VCH fut retenu et une corticothérapie à dose recommandée a été instaurée. Cette association est le premier du genre que nous décrivons. La présence donc de la VCH pourrait donc influencer négativement le pronostic de la démence liée à l’AACI. </h6> P24 [**La Cognition Numérique en Réalité Virtuelle : L’effet SNARC sur l’Axe Sagittal.**][37] *L Schils, S Grade, M Edwards (Louvain, Liège)* <h6>L’effet SNARC a été démontré pour la première fois lors de la présentation de nombres liée à un jugement de magnitude (Dehaene, 1992). Les résultats indiquent des réponses plus rapides avec la main gauche quand le chiffre est plus petit, et plus rapides avec la main droite quand le nombre est plus grand. Cet effet a également été démontré dans l’axe vertical, mais peu de recherches ont testé cet effet sur un axe sagittal. Les participants portaient un casque de Réalité Virtuelle et ont été installés à une table face à une boîte de réponse, alignée selon un axe sagittal avec un bouton proche et un bouton éloigné. Des stimuli numériques ont été présentés dans l’environnement 3D du casque. Les participants devaient juger si les nombres présentés (1-4, 6-9) étaient plus grands ou plus petits que cinq. Dans l’expérience, les boutons proche/loin ont été associés aux réponses plus grand/plus petit pour la moitié des essais, et inversement pour l’autre moitié. Les participants ont été pseudo-randomisés et ont commencé par l’une ou l’autre condition. De plus, les participants appuyaient sur un bouton de départ, et le relâchaient quand le nombre était affiché dans l’environnement virtuel afin d’appuyer le bouton de réponse. Cela a permis de mesurer le temps de préparation (entre le moment de présentation du stimulus et l’initiation de la réponse) et le temps d’action (entre le temps d’initiation de la réponse et la pression sur le bouton de réponse proche/éloigné). Nous prédisons une interaction entre la magnitude du nombre et la position du bouton (proche/éloigné). Les résultats montrent une interaction significative pour le temps de préparation, mais pas pour le temps d’action. Pour le temps de préparation, les réponses avec le bouton proche étaient plus rapides pour les chiffres petits que les grands, et les réponses avec le bouton éloigné étaient plus rapides pour les chiffres grands que les petits. Ces données répliquent l’effet SNARC, mais dans un axe sagittal, et montrent en outre que l’effet SNARC a lieu plus particulièrement durant le temps de préparation.</h6> P25 [**Evaluation de la mémoire épisodique en réalité virtuelle : intérêt de la mesure du processus de binding chez les patients Alzheimer et démence sémantique.**][38] *C Merck, P.Y. Jonin, S Belliard,F Etcharry-Bouyx, B Lemesle, E Barbeau, P Piolino, & La Commission GRECO –Grépisode (Rennes, Caen, Angers, Toulouse, Paris)* <h6> La mémoire épisodique (ME) dépend du Lobe Temporal Interne (LTI), siège de lésions précoces dans la Maladie d’Alzheimer (MA) mais également dans la Démence Sémantique (DS). Paradoxalement, la ME est atteinte dans la MA mais préservée dans la DS. La ME est souvent mesurée par le nombre d’items rappelés, sans considérer les associations entre les items et leur contexte d’acquisition (processus de « binding »). Un modèle récent propose une dissociation fonctionnelle du LTI selon un axe antéro-postérieur, où le réseau postérieur est déterminant pour le processus de binding (Ranganath et al., 2015). Or, ce réseau est plus sensible à la MA qu’à la DS (LaJoie et al., 2014). Nous avons examiné la contribution du processus de binding via une tâche innovante de ME dans la MA et la DS. Un nouveau test d’évaluation du processus de binding en ME (« EPIREVE ») utilisant la réalité virtuelle a été administré à 5 patients DS, 5 patients MA et 20 participants sains appariés, dans une étude de cas multiples. Les patients devaient se promener à l’aide d’un joystick dans une ville virtuelle où se produisaient 20 événements saillants (ex : accident de voiture). Lors du rappel, le nombre d’événements rappelés et le nombre d’informations contextuelles associées (processus de binding : le « où », le « quand » et les « détails ») étaient recueillis. La quantité d’informations contextuelles rappelées déterminait le niveau de binding obtenu (ex. « binding 2 » pour deux informations contextuelles correctement associées à l’événement cible). Nos résultats montrent que i) 3/5 patients MA et 3/5 patients DS obtiennent des scores déficitaires concernant le nombre d’événements rappelés ; ii) le niveau de binding 2 est préservé chez tous les patients DS mais altéré chez 2/5 patients MA ; iii) 2/5 patients DS échouaient le niveau de binding 3 contre 4/5 patients MA. Ces résultats préliminaires nuancent la notion de préservation de la ME dans la DS et suggèrent une sensibilité plus grande des processus de binding à la MA, en cohérence avec la topographie lésionnelle plus postérieure au sein du LTI.</h6> P26 [**Rééducation d’une dyslexie hémianopsique : cas H.I.**][39] *V Demoulin, JF Kaux (Liège)* <h6>L'étude est un single case présentant une procédure de rééducation de la dyslexie hémianopsique. H.I. est un patient gaucher âgé de 55 ans présentant une hémianopsie droite complète consécutive à l’ablation d’une récidive de tumeur dans la région occipitale gauche. Le bilan neuropsychologique a notamment mis en évidence une dyslexie hémianopsique, un déficit mnésique et des difficultés exécutives. Les plaintes sont majoritairement centrées sur la lecture (lenteur extrême, erreurs d’anticipation, retours en arrière, passages à la ligne difficiles, saturation mentale) avec répercussion significative dans la sphère professionnelle (patient médecin) et privée (abandon de la lecture loisir). Des lignes de base spécifiques ont été administrées : tests Balayage visuel de la batterie TAP 2.3, D2, subtest Lecture à voix haute de la batterie de lecture de M-P Departz, enregistrement de la lecture d’un texte, ligne de base de lecture de phrases de 11 mots. La méthodologie de la rééducation est inspirée d'une étude de Schuett (2008). L’objectif est d’entrainer les mouvements oculaires de la lecture en présentant brièvement à l'écran des mots et des chiffres (logiciel Iprime). Le patient est invité à déplacer les yeux (non la tête), le plus rapidement possible, du milieu de l’écran à la fin de l’item (mot ou 3 chiffres), puis à le répéter. La difficulté est augmentée progressivement en variant la longueur des items et la durée de présentation (2" à 500 millisecondes). Le matériel se compose d'une part de mots de 3 à 12 lettres (Brulex ,1990), dans une police monochasse, de 3 niveaux de fréquence, et, d'autre part, de séries de 3 chiffres. Les 3 chiffres sont répartis aléatoirement sur un espace couvrant au départ de 3 caractères jusqu'à 20 caractères (charge en mémoire de travail constante). La rééducation a duré 9 mois, à raison de 3 séances par semaine dont 20 minutes consacrées à la rééducation de la lecture. Les lignes de base post-rééducatives ont mis en évidence une amélioration significative à toutes les épreuves administrées (graphiques présentés sur le poster) alors que le champ visuel est inchangé. Le patient constate une amélioration en situation professionnelle et a repris la lecture loisir. </h6> P27 [**Conséquences de la charge mentale sur la fatigue cognitive dans la sclérose en plaques : résultats préliminaires.**][40] *C Guillemin, F Requier, J Delvenne, G Hammad, G Delrue, E Lommers, P Maquet, F Collette (Liège)* <h6> La fatigue cognitive est l'un des symptômes les plus fréquent et invalidant dans la sclérose en plaques (SEP). Bien qu'il ait été largement établi que les patients SEP montrent une altération plus rapide et prononcée de leurs performances durant/suivant une tâche cognitive longue, peu d'études se sont intéressées aux effets de la charge mentale sur la fatigue cognitive liée à cette pathologie. Cette étude a pour objectif d’explorer les effets de la charge mentale sur les performances cognitives ainsi que sur le diamètre pupillaire dans la SEP. 13 patients ayant une SEP récente (durée de maladie < 5 ans) ainsi que 12 sujets sains appariés ont effectué une tâche, dans deux conditions de charge mentale (élevée et faible). La condition avec forte charge mentale a été ajustée aux ressources individuelles des participants en déterminant la vitesse de présentation maximale permettant au sujet d'obtenir des performances supérieures à 85%. La vitesse de présentation lors de la condition avec faible charge mentale était plus lente de 50%. L'évolution du diamètre pupillaire durant la tâche a été obtenue pour 6 patients et 7 sujets de contrôle. Des analyses de variances pour mesures répétées (ANOVA) ont été effectuées pour déterminer l'effet du groupe, de la condition, et du temps sur les performances moyennes et le diamètre pupillaire. Des analyses supplémentaires ont été réalisées concernant les performances moyennes, à l'aide des statistiques bayésiennes. Les ANOVAs sur les performances moyennes ont mis en évidence un effet de la condition (F(1,20)=37.79, p<.0001) et du temps passé sur la tâche (F(3,20)=13.32, p<.0001) mais aucun effet du groupe ni d'effet d'interaction. Les analyses bayésiennes pour l'hypothèse nulle ont révélé une absence de différence dans l'évolution des performances entre les deux groupes (BF01=5.71). Les analyses réalisées sur la taille pupillaire ont apporté une tendance à la significativité pour l'interaction groupe*condition (p=0.077). Les patients SEP n'ont pas montré d’altération accrue des performances lorsque la tâche était adaptée à leurs ressources. Cependant, le manque de réponse pupillaire à la charge mentale chez les patients semble refléter un état de fatigue cognitive malgré leur compensation sur le plan comportemental. </h6> P28 [**Un entraînement de l’attention par la mindfulness et la musique chez les patients cérébrolésées : faisabilité d’un traitement combiné neuropsychologique et musicothérapeutique de groupe.**][41] *G Wicky, M Betrisey, A Bellmann Thiran (Sion)* <h6> Une pratique de mindfulness (= discipline méditative consistant à prêter attention aux expériences du moment présent) influence directement la plasticité cérébrale. Des modifications structurales et fonctionnelles dans de nombreuses régions impliquées principalement dans les systèmes attentionnels, de régulation émotionnelle et de conscience de soi (Tang et al, 2015) ont été démontrées. Les évidences scientifiques d’une telle pratique chez les patients cérébrolésés sont encourageantes mais encore rares. Les bénéfices d’une écoute musicale attentive – de type mindfulness – ont récemment été mis en évidence dans la récupération chez les patients cérébrolésés (Baylan et al., 2020). Notre étude se veut exploratoire avec pour objectif la faisabilité d’un traitement de groupe à l’aide de pratiques méditatives de type mindfulness et des bols chantants. Séances de groupe de 6 à 8 patients cérébrolésés chroniques (AVC, TCC) d’une durée de deux heures durant 6 semaines à un rythme hebdomadaire. Les séances sont structurées, animées par un neuropsychologue et une musicothérapeute. Elles comportent une introduction aux notions essentielles de la mindfulness, des exercices de méditation en pratique formelle et informelle, des pratiques d’attention auditive à l’aide des bols chantants, l’adaptation de stratégies neuropsychologiques, des supports écrits et audio et l’échange de conseils entre participants. Des mesures de qualité de vie et d’attention seront récoltées. Etude exploratoire en cours. De nouveaux traitements exploratoires combinés, structurés, basés sur des évidences et s’inscrivant dans une approche de réhabilitation neuropsychologique holistique sont applicables à des patients cérébrolésés. Il existe un potentiel d’amélioration de la qualité de vie, du rapport à soi, à ses émotions et à ses valeurs, par le biais de meilleures ressources attentionnelles et d’une qualité de présence à soi et aux autres.</h6> P29 [**La BCD-MA et le mini-QCS : deux outils de dépistage rapide de l'altération lexico-sémantique dans la maladie d'Alzheimer débutante.**][42] *I Simoes Loureiro, M Taverne, L Lefebvre (Mons)* <h6> L'altération lexico-sémantique constitue un des premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer (MA), après l'atteinte de la mémoire épisodique. Les difficultés lexicales se manifestent par des paraphasies sémantiques et des manques du mot apparaissant dans les tâches de dénomination. L'altération sémantique se traduit par une perte des connaissances générales, notamment celles liées au sens des mots et des objets. Dans le cadre de cette étude, nous proposons de présenter deux outils originaux de dépistage rapide de l'atteinte lexicale et sémantique dans la MA : le mini Questionnaire de Connaissances Sémantiques (mini-QCS) (Simoes Loureiro, Taverne & Lefebvre, 2018) et la Batterie Courte de Dénomination dans la Maladie d'Alzheimer (BCD-MA). Le mini-QCS comprend 12 questions à choix multiples interrogeant les propriétés sémantiques d'objets, d'animaux, de fruits et de légumes. La BCD-MA est composée de 11 images en noir et blanc à dénommer spécifiquement sélectionnées pour leur capacité discriminative. Nous avons administrée ces deux outils à 28 participants : un groupe de patients atteints de la MA au stade débutant (N=13, 7 femmes, MMSE> 21, moyenne(MMSE)=24.41+/-2.2) et un groupe de participants contrôle appariée en âge et niveau socio-culturel (N=15, 9 femmes, MMSE > 28, moyenne(MMSE)=29.05+/-0.8). Les deux outils discriminent significativement les deux groupes expérimentaux (mini-QCS : U=42.5 ; p=.019 ; BCD-MA : U=13 ; p< .001). Les patients MA réalisent en moyenne 2.5 (+/-1.9) erreurs au mini-QCS (pour le groupe contrôle, 0.7+/-1.1) et 4.8 (+/-1.9) à la BCD-MA (pour le groupe contrôle, 1.4+/-1.2). En conclusion, le mini-QCS et la BCD-MA sont deux outils originaux d'évaluation de l'atteinte lexicale et sémantique dans la MA. Leur administration rapide en fait deux instruments de choix dans le cadre du dépistage de la MA. Des résultats inférieurs aux seuils proposés amèneront le neuropsychologue à davantage investiguer le profil neuropsychologique du patient en réalisant un bilan neurocognitif complet. </h6> [1]: https://files.osf.io/v1/resources/ku6c5/providers/osfstorage/5e9ff26635f4bf00671faa6e?mode=render [2]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/fa4a52ae-bb79-4292-9796-79de8962cdac?vcpubtoken=be4647d1-6532-4eee-aa13-1294565bac54 [3]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/ffdf2050-648d-425d-8c8f-b9f6a71c5160?vcpubtoken=af7d7506-810e-475c-abd5-b217aeb82a72 [4]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/dc099204-3e98-45cf-8ef3-df26226a3f30?vcpubtoken=de701641-98ff-4fda-9931-76707a7cfb82 [5]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/c5945024-5422-4278-a47d-6990dfc63658?vcpubtoken=79c2dab0-67c7-4c61-9f29-f2f30d239843 [6]: https://osf.io/k8dzt/ [7]: https://osf.io/ag45q/ [8]: https://osf.io/z5agt/ [9]: https://osf.io/tw38x/ [10]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/22c77663-7e53-4a90-9842-3dc28116eda6?vcpubtoken=865e7c88-508a-4e5d-9c5a-03a3e547d798 [11]: https://osf.io/jktzf/ [12]: https://osf.io/t4dv7/ [13]: https://osf.io/trwp8/ [14]: https://osf.io/vx2fd/ [15]: https://playback.lifesize.com/#/publicvideo/3fef5cb6-c85c-49b3-b6fd-d2daaa421141?vcpubtoken=f5d0dffb-5da2-48bc-97c2-f8051a2f18c4 [16]: https://osf.io/67vqn/ [17]: https://osf.io/9yrba/ [18]: https://osf.io/f9rmq/ [19]: https://osf.io/dxfky/ [20]: https://osf.io/pa8fj/ [21]: https://osf.io/yfj23/ [22]: https://osf.io/jyxtd/ [23]: https://osf.io/chtwe/ [24]: https://osf.io/7js24/ [25]: https://osf.io/sh4kv/ [26]: https://osf.io/y9enf/ [27]: https://osf.io/7nv8z/ [28]: https://osf.io/pe3dj/ [29]: https://osf.io/hu8ba/ [30]: https://osf.io/27gqr/ [31]: https://osf.io/tngp8/ [32]: https://osf.io/r3jbx/ [33]: https://osf.io/upf6m/ [34]: https://osf.io/27gqr/ [35]: https://osf.io/68hqb/ [36]: https://osf.io/2s5g3/ [37]: https://osf.io/e6rjd/ [38]: https://osf.io/6bef9/ [39]: https://osf.io/em4rv/ [40]: https://osf.io/uztk2/ [41]: https://osf.io/xv2k6/ [42]: https://osf.io/eamsf/
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